Comment devenir diagnostiqueur immobilier indépendant ?
Si vous souhaitez exercer une activité dynamique dans un secteur en pleine expansion, devenir diagnostiqueur immobilier indépendant est une option très prometteuse. Ce métier, en constante évolution, exige des compétences spécifiques et des certifications validées par le Comité français d’accréditation (Cofrac). Avec des missions variées telles que le diagnostic de performance énergétique (DPE), l’évaluation de l’exposition au plomb ou encore l’inspection des termites, les diagnostiqueurs immobiliers jouent un rôle clé dans le respect de la réglementation. Découvrez comment accéder à cette profession avec un niveau Bac, quelles sont les certifications obligatoires, comment choisir le bon statut juridique et bien plus encore.
Le diagnostiqueur immobilier est un professionnel incontournable à chaque vente ou location d’un bien immobilier.
Lui seul est habilité à réaliser les diagnostics immobiliers obligatoires tels que le DPE, le Constat de risque d’exposition au plomb (Crep), le diagnostic amiante, etc.
Pour exercer, il doit posséder des certifications spécifiques et respecter des obligations propres à sa profession.
Devenir diagnostiqueur immobilier indépendant implique de suivre des étapes clés : étude de marché, choix du statut juridique et souscription à une assurance professionnelle.
En quoi consiste le métier de diagnostiqueur immobilier indépendant ?
Le diagnostiqueur immobilier est un expert qui intervient dans le cadre de transactions immobilières (ventes ou locations) ou avant la réalisation de travaux de rénovation. Son rôle est d’effectuer les diagnostics techniques obligatoires exigés par la réglementation afin de garantir la sécurité et la conformité des biens immobiliers. Dans la plupart des cas, les diagnostiqueurs travaillent avec un organisme mandataire ou un agent immobilier, généralement en tant qu’indépendant.
Hormis le diagnostic des risques naturels et technologiques qui peut être réalisé par le propriétaire, les autres diagnostics doivent obligatoirement être effectués par un diagnostiqueur professionnel. Et ils sont nombreux en cas de vente ou de location d’une maison ou d’un appartement :
- Diagnostic de performance énergétique (DPE).
- Constat de risque d’exposition au plomb (Crep).
- État d’amiante (uniquement en cas de vente).
- État de l’installation intérieure de l’électricité si celle-ci a plus de 15 ans.
- État de l’installation intérieure du gaz si celle-ci a plus de 15 ans.
- État de l’installation d’assainissement non collectif (en cas de vente d’une maison non raccordée au réseau public de collecte des eaux usées).
- État relatif à la présence de termites (uniquement dans les zones déclarées comme infestées).
- Diagnostic Bruit (pour les biens proches d’un aéroport).
- Audit énergétique si le bâtiment est classé F ou G sur le DPE (uniquement pour la vente d’une maison individuelle).
Les conditions requises pour devenir diagnostiqueur immobilier indépendant
Pour exercer cette activité, certaines conditions doivent être respectées, notamment en termes de certification et de transparence.
Les certifications obligatoires pour exercer en tant que diagnostiqueur immobilier
Bien qu’aucun diplôme spécifique ne soit requis pour devenir diagnostiqueur immobilier, plusieurs certifications sont obligatoires.
- Diagnostic de performance énergétique DPE : pour évaluer la performance énergétique des biens.
- Diagnostic amiante et plomb : certification obligatoire dans les bâtiments anciens.
- Électricité et gaz : pour garantir la sécurité des installations.
- Termites et mérules : dans les zones à risque.
La plupart des certifications exigent un niveau Bac+2. Par exemple, le niveau 1 de la certification DPE est accessible avec un Bac+2 ou une expérience professionnelle de 3 ans. Idéalement, il est préférable de suivre une formation pour exercer dans la profession. Par exemple : un BTS travaux publics, un DUT génie civil ou encore une licence professionnelle mention « Métiers du BTP : performance énergétique et environnementale des bâtiments ».
Enfin, ces certifications sont à renouveler tous les 7 ans afin de s’assurer que le diagnostiqueur est à jour sur la réglementation en vigueur. Vous pourrez les obtenir en suivant les formations proposées par les centres agréés par le Cofrac.
De nombreux métiers sont accessibles avec un diplôme de type niveau Bac. Par exemple, pour ouvrir une agence immobilière, la profession exige au moins le niveau Bac et des années d’expérience en transactions immobilières. Par contre, pour devenir consultant en finance, un niveau Bac+5 est requis. Avec ou sans diplôme, si vous souhaitez vous lancer dans le métier de vos rêves, faites-vous accompagner par les meilleurs professionnels pour concrétiser votre projet. Choix du statut juridique, accompagnement à la création d’entreprise, gestion comptable, gestion fiscale, etc., les experts-comptables de Keobiz sont à vos côtés pour vous aider à transformer votre projet en activité rentable !
Les obligations spécifiques au métier de diagnostiqueur
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et le Code de la construction et de l’habitation (article L271-6) imposent aux diagnostiqueurs indépendance et impartialité, aussi bien envers le propriétaire qu’envers l’agence immobilière mandatée pour vendre ou louer le bien.
L’obligation d’indépendance : le diagnostiqueur doit rester totalement indépendant et dans l’exercice de son activité. Cela signifie qu’il ne peut avoir aucun lien d’intérêt avec les parties impliquées dans une transaction immobilière, que ce soit le vendeur, l’acheteur, ou les agences immobilières. Le diagnostiqueur ne doit pas non plus dépendre d’une seule agence immobilière ou d’un seul client afin de garantir une totale impartialité.
L’obligation d’information envers ses clients : le diagnostiqueur doit expliquer clairement les résultats de ses diagnostics, les éventuelles anomalies détectées, ainsi que les recommandations pour y remédier. Les rapports doivent être détaillés et complétés d’une attestation sur l’honneur qui certifie ses compétences, son indépendance et la souscription à une assurance professionnelle.
Les étapes clés pour devenir diagnostiqueur indépendant
Pour réussir dans ce métier, il est essentiel de suivre un plan d’action structuré. Voici la marche à suivre pour créer une entreprise pérenne et conforme à la réglementation.
Réaliser une étude de marché et un business plan
Avant de se lancer, il est essentiel d’évaluer le potentiel économique de votre projet. Une étude de marché approfondie vous permettra de mieux comprendre la demande locale, la concurrence et les attentes des clients.
Le business plan, quant à lui, est indispensable pour structurer votre projet, planifier vos investissements (formation, certification, outils de diagnostic) et anticiper vos revenus et charges. Il s’agit également d’un document clé pour convaincre des partenaires financiers si nécessaire.
Choisir le statut juridique de son entreprise
Pour démarrer en tant que diagnostiqueur immobilier indépendant, vous avez le choix entre plusieurs statuts juridiques :
- Le statut d’auto-entrepreneur (micro-entrepreneur) : simple et rapide à mettre en place, c’est le statut idéal pour débuter avec une activité à petite échelle. Par contre, le statut est limité à un seuil de chiffre d’affaires de 77 700 €, un CA très vite atteint dans la profession. De plus, vous ne pourrez pas déduire vos frais réels (déplacements, achat de matériel, etc.) qui peuvent être importants.
- L’entreprise individuelle (EI) : le statut présente plusieurs avantages. Aucun plafond de CA n’est fixé et vous pourrez déduire vos frais réels. Par contre, il implique des obligations comptables plus importantes et les charges sociales sont plus élevées.
La création d’une société peut aussi être une option intéressante, notamment si vous désirez vous associer avec d’autres diagnostiqueurs immobiliers. Dans ce cas, optez pour une SARL (société à responsabilité limitée) ou une SAS (société par actions simplifiée). Si vous préférez travailler seul, l’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) ou la SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) sont particulièrement indiquées.
Lorsque vous aurez choisi votre forme juridique, il ne vous reste plus qu’à immatriculer votre entreprise via le guichet unique de l’INPI qui centralise désormais toutes les formalités des entreprises.
Souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle
Pour pouvoir exercer, vous devez obligatoirement souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro) spécifique à votre métier. Celle-ci doit inclure une garantie minimale fixée par la loi. À savoir : 300 000 € par sinistre et 500 000 € par an.
Cette assurance est essentielle à plusieurs titres :
- Elle vous couvre en cas d’erreurs ou d’omissions dans les diagnostics. Si par exemple, des litiges apparaissent après une vente à cause d’une mauvaise évaluation DPE, votre responsabilité peut être engagée. L’assurance prend alors en charge les indemnisations dues au client ou à l’acheteur lésé.
- Vous êtes assuré en cas de dommages matériels ou corporels causés pendant vos interventions (accident d’un client présent, dégradation involontaire d’un mur, etc.).
- Enfin, l’assurance couvre les frais juridiques, les dommages-intérêts ou tout autre type de coût associé si un rapport est contesté pour non-conformité ou défaut d’indépendance.
Se lancer comme diagnostiqueur immobilier indépendant, c’est choisir un emploi riche et en constante évolution. Si vous êtes prêt à vous lancer dans cette belle aventure entrepreneuriale, les experts Keobiz sont là pour vous accompagner à chaque étape de votre projet !
Obtenir un devis gratuit et sans engagement !
Le statut d’auto-entrepreneur peut convenir pour tester l’activité à ses débuts. Par contre, si vous souhaitez développer votre entreprise, une EI, une SASU ou une EURL offrent davantage de possibilités de croissance et de protection.
En tant qu’indépendant, le salaire peut varier en fonction de la région et de la demande. En moyenne, un diagnostiqueur indépendant peut espérer un revenu brut annuel compris entre 30 000 et 60 000 €, voire plus dans les zones à forte activité immobilière.