🎉 Black Friday 🎉 2 mois d'honoraires offerts pour toute souscription avant le 26 novembre 2024 ! J'en profite 🚀

Comment fonctionne le bilan et le compte de résultat d’une société VTC ?

Une société VTC offre des prestations de services et est redevable de prélèvements sociaux, et autres impôts. Comme pour toute entreprise, il est vivement recommandé de vérifier régulièrement sa bonne santé au maximum chaque mois et au minimum deux fois par an.

Définition du compte de résultat

Le compte de résultat est l’ossature de votre activité VTC. C’est lui qui détermine la structure de coûts, les charges de votre entreprise et son résultat (positif ou négatif). Il s’agit d’un document comptable (le CR) qui représente tous les produits et les charges de votre société VTC durant un exercice comptable. Il fait partie des états financiers des entreprises au même titre que le bilan et les annexes et est généralement produit par un cabinet d’expert-comptable en ligne même si vous êtes auto-entrepreneur.

Comment analyser le compte de résultat ?

Nous vous recommandons d’analyser régulièrement votre compte de résultat afin de connaître la situation financière de votre entreprise et savoir comment l’améliorer. Nous pouvons simplifier le compte de résultat par la formule suivante : Chiffres d’Affaires – Charges (emprunts, frais professionnels, paiement de la TVA, amortissements, rémunérations…) = Résultat comptable (perte ou bénéfice)

Lors de la création de votre entreprise, vous avez choisi l’option fiscale IR ou IS. Si vous avez opté pour l’IS (impôt sur les sociétés), votre bénéfice sera imposé selon le barème suivant : 15% sur les premiers 38 120 € puis 26,5% sur le bénéfice au-delà de 38 120 € et à partir de 2022, le taux de 26.5% passe à 25%.

Comment abaisser la fiscalité de votre entreprise VTC ?

Il est donc important de faire passer un maximum de charges (légalement) dans l’entreprise, afin d’abaisser son résultat fiscal et donc de payer moins d’IS.

Opter pour l’option IR (impôt sur le revenu avec ou pas prélèvement libératoire) pendant 5 ans est aussi une solution pour faire baisser votre imposition. Vous pourrez alors éviter de payer l’IS et votre bénéfice sera imposé en totalité à l’IR au titre des BIC ou micro-BIC (bénéfices industriels et commerciaux) ou des BNC (bénéfices non commerciaux), le bénéfice imposable. Cette option est encore plus intéressante si vous avez plusieurs parts dans votre foyer fiscal (si vous êtes pacsé(s), marié(e) ou avez des enfants).

Le régime de la TVA

Le régime de la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) permet à l’État de taxer les biens et les services produits en France. Ce n’est pas une taxe directe pour l’entreprise mais pour le consommateur final. Ainsi l’État vous demande en tant qu’entreprise de collecter à sa place cette taxe puis de la lui reverser. En compensation, vous pouvez déduire la TVA (on parle de TVA déductible) sur les achats effectués par l’entreprise.

Lorsque vous vendez un bien ou un service, vous collectez la TVA que vous devez ensuite rendre à l’État. Lorsque vous achetez un bien ou un service, vous payez la TVA et l’État vous autorise à déduire ce montant. Ainsi par un jeu de balance, vous avez soit à reverser de la TVA, soit vous avez un crédit de TVA. Soit vous êtes redevable, soit vous avez un crédit sauf si vous avez une exonération de TVA car vous avez le statut d’auto-entrepreneur. Faire le choix de ce statut juridique d’entreprise permet de ne pas être assujetti à la TVA et on ne peut donc pas récupérer la TVA, la franchise de TVA…

Comment se calcule la TVA ?

Par souci de simplicité, plusieurs fois par an, on réalise la déclaration de la TVA et l’on calcule : la TVA collectée sur les courses – la TVA déductible sur vos achats (vos achats hors taxes).

Le dépôt de déclaration doit respecter le calendrier imposé au risque de se voir pénalisé.

Sur les courses VTC, le taux est un taux réduit de 10% normalement (trajet prédéfini via l’application). Sur la mise en relation effectuée par Uber, vous n’avez pas à vous soucier de la TVA puisque celle-ci est autoliquidée. En revanche, sur les courses que vous effectuez en direct, vous devrez appliquer un taux de 10%. Par exemple, lorsque vous facturez 10€ HT, le client paiera 11€ TTC et vous devrez reverser 1 € de TVA (10% de la course) à l’État.

Les charges déductibles

Vous l’aurez compris, l’intérêt d’exercer en société est de pouvoir faire passer des charges déductibles du résultat et du bénéfice imposable.

Attention cependant à respecter la règle fiscale et le code général des impôts, c’est-à-dire de ne faire passer dans l’entreprise seulement des charges autorisées. Il vous faut donc faire passer en charges des dépenses qui sont dans l’intérêt de l’entreprise au regard de l’administration fiscale, comme par exemple pour votre activité de VTC :

  • les dépenses de fonctionnement du véhicule (carburant, entretien, financement du véhicule), à condition que celui-ci appartienne à la société
  • les dépenses liées à l’activité de VTC – stationnement, bonbons, bouteilles d’eau, nettoyage de véhicule, parking, péage
  • les dépenses liées au dirigeant : indemnité de siège social si le siège de votre entreprise est à votre domicile, les repas pris pendant vos heures de travail hors du domicile…
  • les frais de fonctionnement de l’entreprise : frais bancaires, comptables, juridiques, postaux, téléphonie…

La rémunération

Selon la structure juridique choisie lors de la création de l’entreprise, deux stratégies existent pour la rémunération du dirigeant :

  • la rémunération en SARL (Société A Responsabilités Limitées) ou EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilités Limitées)

Dans cette structure juridique, les cotisations sociales sont les plus faibles (environ 45% de la rémunération). Le dirigeant d’EURL ou SARL a donc tout intérêt à se verser un maximum de rémunération et abaisser son résultat proche de zéro. C’est ainsi que l’on parle d’un arbitrage charges sociales versus impôt sur les sociétés.

  • la rémunération en SAS (Société par Actions Simplifiées) ou SASU (Société par Actions Simplifiées Unipersonnelle)

Dans cette structure juridique, les cotisations sociales sont très élevées (environ 83% de la rémunération nette). Le dirigeant de SAS ou SASU a donc intérêt à ne pas se verser de salaire, ou alors très peu, par exemple pour valider ses trimestres de retraite (512,5 € / mois minimum en 2021) et privilégier ainsi les dividendes.

Idem, un arbitrage salaire et dividende doit être fait en fonction de vos aspirations personnelles et peut-être aussi en fonction du chiffre d’affaires annuel.

Le bilan de fin d’année

Le bilan de fin d’année est une photographie donnée à un instant T de l’entreprise, prise le jour de la clôture de l’exercice comptable. C’est la plus importante des obligations comptables.

Le jour de clôture de l’année fiscale peut être différent de l’année civile (31 décembre), par exemple il n’est pas rare de voir des sociétés clôturer leur exercice comptable au 31 mars, 30 juin ou au 30 septembre.

Lorsque l’on fait le bilan à la fin de l’année, on détermine alors le patrimoine de l’entreprise, c’est-à-dire ce que l’entreprise possède et les ressources nécessaires à son fonctionnement. Dans votre entreprise de VTC, il peut s’agir de votre véhicule, votre site Internet… On constatera aussi ses dettes fiscales et sociales, mais aussi envers ses fournisseurs (les créanciers) ou la banque.