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Comment ouvrir un magasin en 2025 ? Les clés pour lancer votre boutique

Vous souhaitez ouvrir votre propre boutique physique ? Face à la concurrence de la vente en ligne, des hypermarchés et des centres commerciaux, le commerce de proximité connaît une seconde vie ces dernières années, en raison de l’évolution des habitudes des consommateurs et d’une politique de l’État favorable aux petits entrepreneurs. Mais quelle que soit la nature exacte de votre projet (magasin de vêtements ou d’accessoires, épicerie, boutique spécialisée ou autre), il est essentiel de vous préparer avec soin et de ne surtout rien laisser au hasard. Alors, comment ouvrir un commerce ? Keobiz vous explique la marche à suivre pour ouvrir un magasin rentable.

En résumé :
  • Au moment d’ouvrir un commerce, le choix du type de magasin est déterminant : commerce indépendant isolé, franchise, commerce associatif ou boutique succursaliste.

  • Les étapes préliminaires intègrent la réalisation d’une étude de marché et la préparation d’un business plan, la création de l’entreprise et la déclaration de l’activité, puis le choix du bon local commercial et l’obtention des autorisations nécessaires.

  • Il est également important de connaître les normes réglementaires et de veiller à appliquer des pratiques commerciales loyales.

Ouvrir une boutique, ça veut dire quoi ?

L’ouverture d’une boutique revient à se lancer dans une activité de commerce de détail. Celle-ci consiste à « vendre des marchandises dans l’état où elles sont achetées (ou après transformations mineures) généralement à une clientèle de particuliers », quel que soit le domaine d’activité (Insee). Il peut s’agir d’un commerce alimentaire ou non alimentaire, avec des cadres réglementaires distincts. Par ailleurs, il est possible de vendre à la fois des produits et des services, par exemple : la vente d’un équipement suivie de son installation au domicile du client.

Bon à savoir :

La notion de « magasin » renvoie aussi au fonds de commerce, c’est-à-dire à l’ensemble des éléments corporels et incorporels attachés à l’exploitation de l’activité commerciale.

Au moment d’ouvrir un commerce physique, vous avez plusieurs possibilités quant au choix du type de magasin :

  • Le commerce indépendant isolé, basé sur un concept de votre choix. Dans ce cadre, vous disposez d’une autonomie totale dans la prise de décision à tous les niveaux, par exemple : le choix des produits à vendre, de la stratégie marketing, et des tarifs à appliquer.
  • Le commerce franchisé, rattaché à un réseau d’enseignes. En pratique, vous vous associez à une marque établie en franchise, et profitez de sa notoriété autant que de son accompagnement. Cela, en échange d’un droit d’entrée puis d’une redevance annuelle, calculée sous la forme d’un pourcentage de votre chiffre d’affaires.
  • Le commerce associatif. Cette entité regroupe plusieurs commerçants indépendants, ce qui permet de mutualiser les moyens et le savoir-faire, et donc de réaliser des économies à grande échelle (par exemple, via l’achat de marchandises en plus grandes quantités).
  • Le commerce succursaliste (ou intégré). Ici, chaque point de vente est une filiale ou une succursale d’une société mère, et les responsables de chaque magasin ont le statut de salarié. Ils peuvent aussi compter sur le soutien financier et logistique du siège.

Quelles conditions faut-il remplir pour ouvrir un magasin ?

S’il n’est pas nécessaire de justifier d’un titre académique ou d’une qualification quelconque pour ouvrir une boutique (sauf exception, voir encadré), il faut néanmoins disposer d’une « capacité commerciale ». Ce qui suppose de remplir plusieurs conditions :

  • Avoir 18 ans ou être mineur émancipé.
  • Être en capacité d’exercer pleinement ses droits et ses obligations (autrement dit : ne pas avoir été placé sous tutelle ou sous curatelle).
  • Ne pas avoir été condamné à une interdiction d’exercer pour faillite personnelle ou de gérer une entreprise.
  • Ne pas exercer une activité dans le secteur public, sauf sur dérogation. Même dans le secteur privé, il n’est pas toujours possible de cumuler une activité salariée avec celle de commerçant (par exemple, en raison de l’existence d’une clause de non-concurrence ou en cas d’exercice d’une profession réglementée).
Bon à savoir :

L’exercice d’une profession commerciale réglementée est conditionné à l’obtention d’un titre académique, d’une attestation d’expérience professionnelle ou d’une autorisation. Cela concerne par exemple : l’ouverture d’un bar-restaurant ou d’un bureau de tabac, la gestion d’une boutique d’antiquaire-brocanteur, la vente d’équipements optiques ou de produits pharmaceutiques, ou encore l’activité de pharmacien ou d’agent immobilier.

Comment ouvrir une boutique ?

Quelles sont les grandes étapes à suivre pour ouvrir un magasin indépendant, franchisé, associatif ou succursaliste ? Les démarches à accomplir sont les mêmes dans tous les cas de figure, et sont détaillées dans la liste qui suit.

Bon à savoir :

Notez que, pour ouvrir une boutique en ligne, il faut ajouter à cette liste la création d’un site web et le respect de normes propres à la vente sur Internet.

Réaliser une étude de marché et préparer un business plan

L’ouverture d’un commerce nécessite de réaliser au préalable une étude de marché. Cette étape consiste à évaluer la viabilité de votre projet de magasin en tenant compte de plusieurs paramètres :

  • La nature de votre offre, à savoir : les marchandises que vous envisagez de vendre, comme des vêtements, des produits alimentaires, des articles de quincaillerie ou autres.
  • L’état de la demande, ce qui en revient à identifier votre clientèle type et à évaluer son besoin autant que ses moyens financiers.
  • L’environnement du projet : les tendances (et l’évolution) du marché, le degré de concurrence dans la zone, ou encore les fournisseurs capables de vous vendre les marchandises désirées.
  • La définition de la stratégie commerciale, autrement dit : les moyens que vous comptez mettre en avant pour attirer la clientèle et générer des revenus.

Cette étude de marché doit être suivie par l’élaboration d’un business plan – une obligation pour toutes les entreprises. Ce document clé vise à anticiper le budget nécessaire pour ouvrir votre commerce (en évaluant les coûts de départ pour la location des locaux, l’achat du stock ou la décoration des lieux), à prévoir vos besoins en trésorerie, et à vous projeter dans le futur (c’est le rôle du prévisionnel financier qui estime le chiffre d’affaires potentiel et le montant des charges sur 1 à 3 ans). Vous devez également présenter votre équipe et votre stratégie de communication.

Présenté à des investisseurs, ce business plan sert d’argumentaire chiffré destiné à les convaincre de vous faire confiance et, ce faisant, de vous prêter les sommes nécessaires au financement de votre activité. À ce titre, vous pouvez faire appel aux banques, aux investisseurs privés (les business angels) et aux organismes publics (comme votre CCI locale), mais aussi lever des fonds auprès des particuliers (crowdfunding) ou injecter vos propres économies.

Trouver conseil auprès de l’expert-comptable Keobiz lors de la création de votre commerce.

Bon à savoir :

Pensez à diversifier vos sources de financement en demandant des aides publiques, comme l’Arce (Aide à la reprise ou à la création d’entreprise), l’Acre (Aide à la création ou à la reprise d’une entreprise) ou le Contrat d’appui au projet d’entreprise (Cape).

Choisir le statut juridique adapté à un commerçant

Le choix du statut social adapté à l’ouverture d’une boutique est primordial : cette décision aura un impact à long terme sur vos obligations fiscales et sociales, sur votre imposition, et sur le potentiel d’évolution de votre activité. On distingue généralement trois possibilités :

  • L’entreprise individuelle (EI), dont fait partie le régime de la micro-entreprise. Une gestion extrêmement simplifiée vous permet de vous focaliser sur le développement de votre activité, sans risquer d’être écrasé sous la complexité des formalités administratives. Mais ce statut est fortement limité et assez rigide : il est donc surtout adapté à un début d’activité, le temps de « tester » le marché, avant d’opter pour une forme sociale plus souple.
Bon à savoir :

Le statut d’auto-entrepreneur n’est pas le plus indiqué pour ouvrir un magasin, en raison de ses limitations : le plafonnement du chiffre d’affaires à 188 700 euros par an et l’impossibilité de déduire les charges professionnelles du bénéfice. Par défaut, sous le seuil de franchise, il n’est pas possible non plus de récupérer la TVA sur les achats.

  • La société avec associé unique : entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée ou société par actions simplifiée unipersonnelle. Cette forme juridique vous permet de profiter des avantages de la SARL ou de la SAS tout en gardant une gestion simplifiée, et en restant autonome dans la prise de décision. Par ailleurs, vous êtes responsable des dettes de l’entreprise uniquement à hauteur de vos apports.
  • La société à plusieurs associés : SARL, SAS, SA et autres. Ces formes sociales comptent au minimum deux associés, qui bénéficient de la protection de leurs biens personnels. Elles offrent aussi une grande flexibilité en matière de rédaction des statuts, de répartition des parts sociales et des pouvoirs, et de fixation des modalités de fonctionnement. Enfin, les bénéfices sont soumis à l’impôt sur les sociétés par défaut, et à l’impôt sur le revenu sur option.
Bon à savoir :

Si vous choisissez d’ouvrir une boutique franchisée, les formes juridiques accessibles sont les mêmes que pour un magasin indépendant. Mais la franchise s’accompagne d’une obligation contractuelle qui impose des contraintes au franchiseur (le fait de concéder tout ou partie de ses droits corporels) comme au franchisé (le versement d’une redevance).

Créer son entreprise

Les démarches pour immatriculer une activité se déroulent exclusivement en ligne, via le guichet unique des formalités des entreprises. Vous devez avant tout créer un compte personnel, puis, dans la colonne « Entreprise », cliquer sur « Déposer une formalité d’entreprise » et remplir un formulaire interactif en ligne. Au besoin, une notice explicative vous est proposée.

La liste des documents à fournir dépend du statut choisi :

  • Pour une EI, il faut transmettre un justificatif de domiciliation de l’entreprise, une copie de la pièce d’identité du dirigeant, ainsi qu’une déclaration sur l’honneur de non-condamnation et une attestation de filiation (datées et signées). Le cas échéant, il vous sera demandé un titre ou une autorisation d’exercice pour une activité réglementée.
  • Pour une société, en plus des pièces dues dans le cadre d’une EI, il faut fournir : un exemplaire des statuts datés et signés par tous les associés, une attestation de parution de l’avis de création dans un support d’annonces légales, la déclaration des bénéficiaires effectifs, ainsi que l’original du pouvoir donné à un tiers pour signer votre déclaration de création d’entreprise à votre place (le cas échéant).

Choisir son local commercial

La qualité du local commercial constitue l’une des clés de la réussite de votre projet. Il s’agit donc d’une décision très importante à prendre, en tenant compte de divers éléments :

  • La localisation géographique du point de vente, celle-ci ayant une incidence directe sur l’affluence (et donc sur le chiffre d’affaires). Optez pour un lieu de passage et pour une zone environnée de commerces, par exemple : une rue piétonne ou une artère fréquentée.
  • L’accès du local, de sorte qu’il soit facile de s’y rendre. Cela implique de prêter attention à la largeur du trottoir, à la proximité de places de stationnement ou de stations de transports en commun, et au fait que votre vitrine soit visible de loin (et qu’il n’y ait pas d’obstacle qui la dissimule).
  • Le coût des locaux, avec une contrainte : que le montant du loyer ne représente pas une charge trop lourde. Pour bien faire, veillez à accorder strictement la superficie nécessaire avec les besoins de votre projet commercial (par exemple, un magasin de déstockage a besoin d’une surface importante, tandis qu’une boulangerie occupe généralement un espace plus restreint).
Attention !

Employé dans le cadre d’une location professionnelle, le bail commercial est encadré par des règles légales précises. N’hésitez pas à vous faire accompagner par des professionnels lors de la signature d’un contrat locatif.

Obtenir des autorisations

Enfin, pour ouvrir un commerce, il peut s’avérer nécessaire d’obtenir des autorisations en fonction de vos besoins. Voici une liste non exhaustive des documents que vous pouvez être amené à demander :

  • Une autorisation liée à une activité commerciale particulière : commerce ambulant, étal installé sur un marché ou dans une halle, activité de brocanteur ou d’antiquaire, ouverture d’un dépôt-vente, activité de restauration (café, bar ou restaurant), gestion d’un bureau de tabac ou vente de boissons alcoolisées.
  • Une autorisation d’occuper l’espace public extérieur, notamment pour ouvrir une terrasse qui empiète sur la voie publique. Elle est à demander en mairie.
  • Une autorisation d’effectuer des travaux de modification de la devanture du bâtiment.
  • Une autorisation d’exploitation commerciale si le local fait plus de 1 000 m2, à demander à la Commission départementale d’aménagement commercial.
  • Une autorisation pour ouvrir un magasin le dimanche, en fonction de la nature du commerce, de la localisation et du nombre de salariés.
Bon à savoir :

En tant que gérant d’une boutique, vous pouvez ouvrir librement le dimanche dès lors que vous ne faites pas travailler vos salariés, qui doivent pouvoir bénéficier du repos dominical.

Terminons ce tour d’horizon des étapes clés à suivre pour ouvrir une boutique avec les questions de normes réglementaires. En effet, quel que soit le type de magasin que vous envisagez d’ouvrir, vous serez forcément dans l’obligation de respecter un ensemble de normes et de règles légales. En voici un florilège :

  • Les normes de sécurité propres aux établissements recevant du public (ERP). Cela concerne notamment la mise en place de dispositifs de contrôle et d’alerte contre les incendies, la disposition des issues de secours à l’intérieur du local, ou encore l’accès des pompiers. Un contrôle est effectué 2 mois après l’ouverture de la boutique.
  • Les règles d’accès aux locaux et de circulation autonome pour les personnes en situation de handicap.
  • La formation à l’hygiène alimentaire, indispensable dès lors que vous vendez des denrées alimentaires. Il suffit néanmoins qu’un seul membre du personnel ait déjà suivi cette formation ou qu’il dispose d’une qualification ou d’une expérience professionnelle adaptée.
  • La souscription d’une assurance responsabilité civile professionnelle, à laquelle vous pouvez ajouter d’autres garanties optionnelles, par exemple pour protéger votre stock.
  • Les règles de fixation et d’affichage des prix. En substance, il faut vous assurer que les consommateurs sont bien informés au sujet des prix pratiqués dans votre boutique, même si ceux-ci sont fixés librement (sauf pour des articles spécifiques comme les livres).
  • La déclaration à la Sacem pour diffuser de la musique dans votre boutique, en contrepartie d’une redevance annuelle.
  • Le respect des périodes de soldes et des règles relatives au respect de la concurrence lors de promotions ponctuelles.
  • L’interdiction des pratiques commerciales déloyales, par exemple : hausse artificielle des prix avant les soldes, référence à un label de qualité inexistant, ou harcèlement à domicile. Ces pratiques sont détaillées dans les articles L442-1 à 4 du Code de commerce.
Service Keobiz :

Le cabinet Keobiz vous accompagne à toutes les étapes de votre projet comme entrepreneur et vous aide à protéger votre patrimoine personnel. Nous vous assistons pour réaliser une étude de marché (potentiel de rentabilité, clients ciblés, concurrents), établir un business plan (investissement nécessaire et prévisionnel financier), choisir le bon statut juridique (entreprise individuelle, EURL, SASU, SARL ou autre : voir la différence entre entreprise et société), procéder à l’immatriculation, et connaître la réglementation applicable (obligation de diplôme, demande d’autorisation, accessibilité, et autres normes). Bénéficiez de notre accompagnement pour :

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Quel budget pour ouvrir un magasin ?

Le budget nécessaire pour ouvrir un commerce dépend de nombreux paramètres. Parmi ceux-ci : le type de magasin que l’on souhaite créer (et donc la nature des marchandises que l’on compte vendre), l’emplacement et la superficie du local, les éventuels travaux d’aménagement ou de mise en conformité à effectuer, les achats à prévoir pour le matériel et la constitution du stock, ainsi que les frais de création de l’entreprise. Au global, il faut compter entre 30 000 et 100 000 euros pour couvrir les frais de démarrage d’une activité de commerce de détail.

Quel type de commerce ouvrir ?

Vous vous demandez quel type de commerce ouvrir ? La réponse dépend en grande partie de la nature de votre projet, de vos compétences, de vos envies, et de l’état du marché local (et donc du potentiel commercial de votre idée). Au moment de lancer une boutique, il est indispensable d’évaluer la demande, d’identifier la concurrence et d’analyser les tendances du marché. Cela, afin de créer une activité non seulement attractive pour les clients, mais aussi pérenne. Notez que les commerces de proximité les plus recherchés en France sont : fleuriste, librairie, barbier, café et couturier.

Quel commerce ouvrir sans diplôme ?

Il n’est pas nécessaire de justifier d’un titre académique, d’une qualification professionnelle ou d’une expérience quelconque pour ouvrir un magasin. Vous pouvez donc tout à fait exercer une activité de commerce de détail sans formation préalable. Cependant, il faut savoir que certaines professions sont réglementées, comme la vente d’antiquités, de matériel optique, de tabac ou de boissons alcoolisées – et nécessitent, pour être exercées, de respecter des conditions strictes. Par ailleurs, il est préférable de disposer de connaissances solides en matière de gestion d’entreprise, de management et de comptabilité pour augmenter vos chances de réussite.

Sources :

Règles d’affichage des prix
Code de commerce, art. L121-1 à 3
Commerce de détail alimentaire
Commerce de détail non alimentaire