Comment ouvrir un salon de thé ?
Créer une entreprise et devenir chef d’entreprise ne s’improvise pas même s’ il s’agit d’ouvrir un salon de thé. Votre projet de création d’entreprise doit être mûrement réfléchi et il est toujours préférable d’être conseillé et accompagné par un expert-comptable. En effet, ce dernier vous aidera à faire le choix du statut juridique avant immatriculation à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA) ou au Registre du Commerce (RC), il vous guidera pour les formalités et vous conseillera pour la rédaction des statuts de votre entreprise.
Les étapes de la création avant d’ouvrir un salon de thé
Comment passer de l’idée à l’action pour vous lancer à votre compte et ouvrir votre salon de thé ? Vous y pensez depuis un moment et vous vous demandez quelles sont les premières étapes pour mettre en œuvre votre projet ? Créer une affaire et se mettre à son compte est possible pour tous. Voici quelques conseils pour passer du rêve à la réalité.
Réalisez une étude de marché avant d’ouvrir votre salon de thé
Commencez par une étude de marché pour savoir dans quel secteur vous vous engagez et connaître la concurrence. Regardez les autres commerces de proximité qui existent dans la zone de chalandise où vous comptez ouvrir un salon de thé. En effet, l’emplacement d’un salon de thé doit être stratégique et trouver une idée innovante rendra votre projet de création plus durable, viable. Vous devez aussi savoir ce que la concurrence propose pour créer votre carte des boissons et vos offres en fonction de la demande mais aussi pour vous démarquer des autres établissements. Cette étude vous aidera également à construire votre business plan pour aller chercher des financements en fonction de vos apports.
Faites un prévisionnel avant d’ouvrir un salon de thé
Créer son entreprise c’est savoir se projeter : combien de ventes va-t’il falloir réaliser quotidiennement et mensuellement? Quel chiffre d’affaires minimum va-t’il falloir réaliser ? Allez-vous être seul ou associé ? La préparation à l’installation va durer combien de temps et combien cela va-t’il coûter à votre jeune entreprise ? Pouvez-vous prétendre à une aide à la création d’entreprise ? Autant de questions à se poser pour ouvrir un salon de thé pour que votre dossier de création soit bien ficelé.
Faut-il un diplôme pour ouvrir un salon de thé ?
Un salon de thé est un établissement public qui ne sert pas de boissons alcoolisées et qui propose parfois, en plus de boissons chaudes ou froides, des pâtisseries et encas à grignoter sur place ou à emporter. Les produits sont soit cuisinés sur place, soit simplement revendus. Ainsi, en fonction de votre offre, il n’y a pas d’obligation de diplôme à avoir. Si vous souhaitez cuisiner les produits sur place, il est préférable que vous ou l’un de vos collaborateurs soit détenteur d’un CAP de pâtissier par exemple. Un stage de préparation aux règles d’hygiène à respecter est vivement recommandé.
Quel statut juridique choisir pour l’ouverture d’un salon de thé ?
L’ouverture d’un salon de thé doit se faire en créant une société c’est-à-dire un enregistrement au Registre des Commerces et des Sociétés. Il existe différents statuts pour ce faire. Le statut de micro entrepreneur ou le statut d’auto entrepreneur n’est pas forcément adapté à cette activité car il vous imposera un plafond maximal sur votre chiffre d’affaires et d’autres contraintes. Préférez ainsi le statut de SARL (Société A Responsabilités Limitées) ou bien de la SAS (Société par Actions Simplifiées) ou de l’entreprise individuelle ou unipersonnelle avec l’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilités Limitées) ou SASU (Société par Actions Simplifiées Unipersonnelle) si vous n’avez pas d’associés (entreprise à associé unique) pour créer votre salon de thé en toute sécurité. À vous de choisir le statut juridique qui conviendra le mieux à vos ambitions professionnelles pour développer votre projet de salon de thé. Côté apports, nul besoin d’être fortuné, un seul euro suffit.
Chaque statut a ses avantages et ses inconvénients. Ainsi, en fonction du choix de votre statut juridique dépendent les charges sociales, les cotisations sociales, l’impôt sur les sociétés, la fiscalité en général et le régime fiscal, la mise en danger ou pas de votre patrimoine personnel vis-à-vis de vos créanciers et d’hypothétiques dettes à venir… Avant votre reprise d’entreprise ou votre ouverture de salon de thé, mieux vaut être bien renseigné sur les statuts juridiques et les formalités de création ! C’est uniquement une fois le statut juridique choisi que vous pourrez ouvrir une société auprès du Centre des Formalités des Entreprises (CFE).
Ouvrir un salon de thé : communiquer son lancement
Sachez qu’il faudra investir dans des biens matériels pour équiper votre salon de thé cela va de soi, mais il faudra aussi un investissement immatériel pour répondre à des frais de communication et de marketing afin de faire connaître votre salon de thé ou votre café. Ce sont des éléments à prendre en compte lorsque vous créez votre société. Ne négligez pas les réseaux sociaux, car créer une activité est désormais de nos jours intimement lié à Internet et à sa puissance. Il ne s’agit pas juste de faire une publication au journal légal.
Les obligations à remplir pour ouvrir un salon de thé
Comme il n’y a pas de boissons alcoolisées servies dans un salon de thé, vous n’avez pas besoin de permis d’exploitation et de licences spécifiques similaires à l’exploitation d’un bar ou d’un restaurant. Cela allègera donc vos étapes de création d’un salon de thé. Cependant, vous devez tout de même respecter les normes d’hygiènes alimentaires et de sécurité car vous allez devenir gérant d’un établissement ouvert au public avec un service de nourriture. Dans votre local, vous devez aussi respecter la réglementation telle que les règles d’affichage des prix de vos produits en salle ou bien un nombre de toilettes et d’extincteurs en fonction de la capacité de votre salle.