Qu’est-ce qu’un courtier immobilier ? Le guide pour tout comprendre à cette profession
Dans le cadre d’un projet d’achat immobilier, le courtier joue un rôle essentiel : il sert d’intermédiaire entre l’acquéreur, qui doit financer sa transaction à l’aide d’un prêt, et les différents établissements bancaires qui existent sur le marché. Son but ? Trouver les meilleures conditions d’emprunt au profit de ses clients. Cependant, l’activité de courtier ne se limite pas à faciliter l’accès au crédit : ce professionnel doit aussi informer et conseiller la personne qu’il accompagne. Vous souhaitez en savoir plus au sujet du courtier immobilier ? Keobiz vous dit tout.
Le courtier a pour mission d’obtenir les meilleures conditions de financement pour le projet d’achat immobilier de son client.
Son rôle consiste à accompagner l’emprunteur tout au long de sa recherche de financement, et à négocier des conditions avantageuses auprès des établissements qui font partie de son réseau.
Pour exercer cette profession, il faut détenir une habilitation spécifique et être immatriculé au registre officiel.
Un courtier immobilier, c’est quoi ?
Un courtier en immobilier est un intermédiaire qui intervient dans le cadre d’une transaction immobilière. Sa mission ? Rechercher, pour le compte d’une personne souhaitant réaliser un achat immobilier, un établissement financier capable de lui proposer un prêt dans les meilleures conditions possible.
En substance, le courtier accompagne son client acheteur dans sa recherche de financement. Il l’aide à obtenir un crédit immobilier offrant un maximum d’avantages en matière de taux d’intérêt, de prime d’assurance emprunteur, ou encore de garantie immobilière. Pour accomplir cette mission, ce professionnel dispose d’un vaste réseau d’établissements financiers (banques ou organismes de crédit) et d’interlocuteurs privilégiés au sein de ces derniers. Il s’occupe aussi d’évaluer la situation financière de son client, de monter son dossier de prêt, et de négocier les conditions d’emprunt.
Cet expert du crédit est donc un acteur incontournable du marché qui aide les acheteurs à concrétiser leur projet immobilier. Il peut aussi faciliter les opérations de rachat de crédits, ou proposer un accompagnement pour la souscription de prêts professionnels destinés aux entreprises.
Le courtier en immobilier ne doit pas être confondu avec l’agent immobilier ou avec le conseiller immobilier. Contrairement à ces derniers, qui prennent en charge des transactions de bout en bout, il se focalise exclusivement sur l’aspect financier de l’opération : la recherche d’un prêt immobilier avantageux.
Comment est rémunéré un courtier immobilier ?
En contrepartie de ses services, le courtier en crédit se rémunère par le biais d’une commission. Celle-ci est calculée sous la forme d’un pourcentage du montant emprunté par le client : entre 1 et 3 % en moyenne, selon le profil de l’emprunteur, la somme demandée et la complexité du dossier. On parle de « frais de courtage ».
Par ailleurs, en fonction de la banque, le courtier peut percevoir une commission bancaire en guise de salaire, en tant qu’ « apporteur d’affaires ».
Le courtier se rémunère uniquement si le crédit est validé par la banque.
Quels sont les avantages d’un courtier pour les acheteurs ?
Pour un emprunteur, faire appel à un courtier revêt de multiples avantages :
- Le courtier est un expert du prêt immobilier : il suit l’évolution des taux, connaît les conditions d’emprunt et la réglementation en vigueur, maîtrise les attentes des organismes de crédit, et sait comment négocier efficacement. Il est donc le mieux placé pour obtenir les meilleures conditions d’emprunt. À cela, ajoutons qu’il peut aussi donner des conseils sur divers points, comme sur l’assurance emprunteur et les garanties bancaires.
Depuis le 21 mars 2017, les intermédiaires en opérations de banque (dont font partie les courtiers immobiliers) doivent respecter une obligation de formation professionnelle continue de 7 heures par an, afin de mettre à jour leurs connaissances et d’apporter à leurs clients un service optimal.
- Le courtier est un intermédiaire de choix, qui facilite la communication entre les emprunteurs et les banques de son réseau. Parce que celles-ci le connaissent, elles ont un bon a priori au regard des dossiers qui leur sont présentés, ce qui augmente les chances d’obtenir un prêt. De plus, ce professionnel affiche une solide maîtrise des exigences des différentes banques en matière de crédit. Il sait précisément à quel établissement s’adresser pour chaque profil de client, ainsi qu’en fonction des points forts et faibles de chaque dossier.
- Le courtier accompagne son client tout au long du processus, depuis la présentation du projet jusqu’à la validation de la transaction.
- Dans le cadre de l’obtention d’un crédit, le courtier permet de gagner du temps et de réaliser d’importantes économies grâce à un meilleur taux d’intérêt et en négociant certains frais annexes (à l’image des indemnités de remboursement anticipé).
Quelles sont les obligations du courtier en prêt immobilier ?
Le courtier doit respecter un certain nombre d’obligations au regard de l’exercice de son activité et des droits de ses clients.
- Une obligation de moyens : il s’engage à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires à l’accomplissement de la mission qui lui a été confiée, à savoir trouver un financement pour le compte de son client.
- Une obligation de conseil et d’information, qui lui impose la transparence absolue à l’égard de ses clients : ceux-ci doivent disposer des informations nécessaires à une prise de décision éclairée. Dans ce but, il doit démontrer l’exactitude des données qu’il transmet à ses interlocuteurs, leur détailler l’offre de financement (ou les offres s’il y en a plusieurs), mais aussi leur révéler tout facteur susceptible d’affecter la transaction de manière négative. En cas de manquement, sa responsabilité peut être engagée.
- Une obligation de loyauté : il doit travailler au profit de ses clients, agir de manière équitable, éviter tout conflit d’intérêts (ou, si c’est le cas, avertir ses interlocuteurs de ses liens avec des établissements financiers) et respecter la confidentialité des opérations prises en charge.
- Un devoir de mise en garde : il doit s’assurer de la solvabilité de son client avant de soumettre à une banque un dossier de financement, notamment en analysant sa capacité d’endettement. Dans le même temps, il lui incombe de prévenir ses clients quant aux risques inhérents à tout crédit, en particulier le surendettement.
- Une obligation de transparence tarifaire : le courtier et son client doivent convenir en amont du montant de la commission prélevée par le professionnel à l’issue de la conclusion de la transaction. C’est vrai pour les courtiers indépendants comme pour les sociétés (à l’image de Pretto) qui doivent afficher clairement leurs tarifs.
S’il ne respecte pas ses obligations, le courtier s’expose à des sanctions pénales, civiles ou administratives.
Comment devenir courtier immobilier ?
L’exercice du métier de courtier est encadré par la loi. En pratique, il faut détenir un diplôme de niveau Bac+2 à Bac+5, disposer d’une expérience professionnelle dans un domaine similaire, ou encore avoir suivi une formation spécifique. Les mêmes conditions sont requises pour devenir agent immobilier indépendant (ce qui suppose d’obtenir une carte professionnelle) ou pour ouvrir une agence immobilière. Notez cependant que la profession de diagnostiqueur immobilier est accessible sans cursus particulier, tout comme celle de consultant immobilier qui se limite à de la mise en relation entre acheteurs et vendeurs, et à de la négociation (à ne pas confondre avec le gérant d’agence qui détient une carte). Ainsi, l’activité de consultant peut être exercée par un freelance étudiant en marge de ses études. Enfin, même en l’absence d’obligations précises, il est recommandé d’avoir suivi une formation préalable, y compris dans d’autres domaines – par exemple, pour travailler dans l’événementiel ou dans le commerce.
Quelles sont les étapes à suivre pour devenir courtier immobilier ?
Obtenir une habilitation IOBSP
Les courtiers immobiliers doivent préalablement obtenir une habilitation d’intermédiaire en opération de banque et service de paiement (IOBSP), définie par l’art. L519-1 du Code monétaire et financier. Elle suppose de justifier d’un titre officiel de niveau III au moins (dans le domaine de la banque et de la finance, de l’assurance, de l’immobilier, de la comptabilité ou de la gestion), d’une expérience de 6 mois à 2 ans dans des fonctions liées à la réalisation des opérations de banque ou de services de paiement, et/ou d’une formation habilitante suivie auprès d’un établissement de crédit ou de paiement, d’une entreprise d’assurance, ou de tout autre organisme agréé.
S’immatriculer à l’ORIAS
L’immatriculation à l’ORIAS (Organisme pour le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance) est indispensable pour être rémunéré. Elle atteste de la capacité professionnelle et de la souscription des garanties nécessaires à l’exercice du courtage immobilier. Pour s’inscrire, un candidat doit fournir plusieurs documents :
- Une demande d’inscription (à télécharger sur le site de l’ORIAS).
- Une copie du Kbis de l’entreprise (une EI pour un courtier qui exerce seul, ou une société pour un cabinet de courtage).
- Une attestation d’assurance responsabilité civile professionnelle.
- Une attestation de garantie financière, souscrite pour un montant d’un minimum de 115 000 € ou du double du montant moyen mensuel des fonds encaissés.
- Une attestation sur l’honneur que le courtier n’est pas frappé d’une interdiction d’exercer une activité professionnelle réglementée.
- Un numéro d’immatriculation au registre du commerce et des sociétés.
Avoir les compétences nécessaires
Au-delà des documents officiels qui donnent le droit d’exercer, le courtier doit aussi avoir les compétences nécessaires. À savoir :
- Des capacités commerciales, son rôle principal étant de négocier les offres financières avec les établissements de crédit.
- Des compétences techniques, le crédit immobilier étant un produit financier complexe et évolutif.
- Un savoir-faire humain, compte tenu de l’importance d’un projet immobilier dans la vie de l’acheteur (et des sommes engagées). Il faut faire preuve d’empathie autant que de pédagogie, et savoir s’adapter aux différentes situations.
Tels sont les éléments indispensables pour se lancer comme courtier.
Obtenir un devis gratuit et sans engagement !
Le courtier est un expert du crédit qui assiste ses clients dans leur recherche d’un prêt immobilier adapté à leurs besoins. Concrètement, il aide les acheteurs à monter leur dossier de financement et négocie avec les établissements bancaires les meilleures conditions d’emprunt, que ce soit en matière de taux d’intérêt, de frais annexes ou d’assurance. Avec un effet positif sur le projet d’achat.
Le salaire d’un courtier spécialisé dans l’immobilier dépend grandement de son statut, selon qu’il est indépendant, gérant de société, ou salarié au sein d’un cabinet. Il faut aussi tenir compte de ses diplômes, de son expérience et de sa situation géographique. Au global, un courtier peut gagner entre 2 500 et 6 000 € bruts par mois, mais avec des disparités très importantes en fonction des cas. Il faut noter aussi que les courtiers peuvent être partenaires au sein de sociétés de courtage, où ils mettent en avant leur expertise.
Dans le cadre d’un projet d’achat immobilier, l’acquéreur doit contacter un courtier au plus tôt : cela permet au professionnel d’évaluer les options financières de son client, avant même que celui-ci n’ait démarré sa recherche, et de l’aider à trouver la meilleure offre sur le marché. Au plus tard, le courtier doit intervenir lorsque l’emprunteur souhaite monter son dossier de prêt afin de le soumettre à différents établissements bancaires.