Combien coûte la création d’une micro-entreprise en 2024 ?
Vous envisagez de créer votre entreprise pour lancer une activité de taille modeste ? La micro-entreprise est souvent plébiscitée par les porteurs de projet en raison de ses formalités administratives et de sa fiscalité simplifiées par rapport à d’autres régimes. Découvrez avec Keobiz les différents frais à prévoir avec une micro-entreprise.
Les coûts de création d’une micro-entreprise sont réduits, contrairement à d’autres régimes : l’immatriculation est gratuite si vous exercez une activité commerciale, artisanale ou libérale.
Si vous souhaitez bénéficier d’un accompagnement sur la gestion de votre entreprise ou suivre une formation pour vous perfectionner dans le domaine professionnel où vous souhaitez exercer, des frais liés à la création de votre activité sont à prévoir.
Les assurances, l’ouverture d’un compte bancaire, la tenue de la comptabilité de votre entreprise ou les achats liés au lancement de votre activité sont autant de frais de fonctionnement que vous devez prendre en compte.
Vous devez vous acquitter de frais ponctuels tels que vos cotisations sociales, la cotisation foncière des entreprises ou l’impôt sur le revenu.
Le budget de votre micro-entreprise dépend donc de nombreux facteurs et du domaine dans lequel vous exercez votre activité.
Qu’est-ce qu’une micro-entreprise ?
La micro-entreprise (ou l’auto-entreprise) est un régime réservé aux entreprises individuelles (EI) ayant une activité commerciale, artisanale ou libérale. Ce statut juridique se distingue grâce à ses démarches simplifiées et à sa fiscalité avantageuse. L’entrepreneur peut ainsi opter pour le versement libératoire, autrement dit l’impôt sur le revenu qu’il paie en même temps que ses cotisations sociales.
Le statut d’auto-entrepreneur est toutefois soumis à des conditions précises. En effet, si votre chiffre d’affaires est supérieur au seuil prévu pendant deux années consécutives, vous basculez alors sous le régime classique de l’entreprise individuelle :
- 188 700 € pour une activité commerciale d’achat et de revente,
- 77 700 € pour une profession libérale ou des prestations de services.
Le micro-entrepreneur peut bénéficier d’une exonération de la TVA, à condition de ne pas dépasser un certain seuil. Pour les années 2023 à 2025, il est de :
- 91 900 € pour la vente de marchandises et de fourniture de logement ;
- 47 600 € pour les avocats, les artistes-auteurs et les artistes-interprètes
- 36 800 € pour les prestations de service et les autres professions libérales ;
- 19 600 € pour les autres activités des artistes-auteurs.
Les frais d’immatriculation d’une micro-entreprise
La première étape de la création de votre micro-entreprise consiste dans son immatriculation. Pour cela, vous devez vous rendre sur le guichet unique de l’INPI et fournir plusieurs documents en fonction de l’activité professionnelle que vous comptez exercer. Cette démarche est gratuite si votre activité est artisanale, commerciale ou libérale. En revanche, si le dirigeant est agent commercial, l’inscription au registre spécial des agents commerciaux coûte 24,71 €.
Depuis 2023, le Registre national des entreprises (RNE) répertorie toutes les entreprises qui appartenaient jusqu’alors à des registres différents.
Les frais d’accompagnement à la création d’une micro-entreprise
Si la création d’entreprise a été simplifiée avec la mise en place du guichet unique, les démarches peuvent toutefois rester complexes pour les personnes allergiques aux formalités administratives.
Si c’est votre cas, vous pouvez déléguer cette tâche à un professionnel du droit. Le coût peut varier entre 500 et 1 500 €, bien qu’il soit difficile d’évaluer des frais qui dépendent du niveau d’accompagnement souhaité. Il vous est également possible de vous tourner vers une plateforme juridique en ligne, ou encore de faire appel à un centre de formalités des entreprises (CFE). Ces deux accompagnements coûtent en moyenne entre 50 et 150 €. Notez toutefois que, contrairement à une société, il n’est pas nécessaire de rédiger les statuts d’une micro-entreprise.
Si de nombreux métiers peuvent être exercés en tant qu’auto-entrepreneur sans certification, certaines professions imposent des compétences spécifiques. Selon l’activité que vous souhaitez créer, il peut donc être intéressant de suivre des formations professionnelles financées à l’aide de votre CPF (compte personnel de formation) ou par France Travail. Ces différents frais doivent ainsi être pris en compte dans votre création d’entreprise. Même s’ils représentent un coût certain, ils maximisent vos chances de réussir en tant qu’indépendant.
Avoir une activité professionnelle d’auto-entrepreneur en étant étranger est tout à fait possible. Si les conditions diffèrent en fonction de la situation de la personne, bien souvent elle doit détenir un titre de séjour pour exercer une activité non salariée en France.
Les frais de fonctionnement d’une micro-entreprise
En plus de ces différentes dépenses, il faut aussi considérer les frais de fonctionnement lorsque vous souhaitez créer une entreprise. Si certains sont facultatifs, d’autres, à l’inverse, sont obligatoires selon l’activité exercée.
L’ouverture d’un compte bancaire
Un entrepreneur doit ouvrir un compte bancaire dédié à l’activité de son entreprise lorsque son chiffre d’affaires est supérieur à 10 000 € pendant deux années consécutives. Le coût de l’ouverture d’un compte bancaire est variable selon les tarifs pratiqués par les banques traditionnelles et les banques en ligne. En moyenne, la tenue d’un compte bancaire professionnel revient à 120 € par an.
Les assurances
Certaines activités imposent la souscription d’une assurance professionnelle :
- Une assurance responsabilité civile professionnelle pour les entrepreneurs travaillant dans le secteur du tourisme, de l’immobilier, du bien-être ou du bâtiment par exemple.
- Une garantie décennale pour les professionnels du bâtiment.
- Une assurance automobile professionnelle pour les personnes qui ont besoin d’un véhicule pour exercer leur activité.
- Une assurance couvrant son local lorsqu’un entrepreneur possède un lieu de travail dédié à son activité.
D’autres assurances peuvent être utiles, même si elles ne sont pas obligatoires, à l’exemple de la complémentaire santé qui permet de compléter sa couverture santé. Le coût de ces différentes assurances est difficile à évaluer car il dépend là encore du domaine d’activité de l’entrepreneur.
Comme tous les travailleurs indépendants, un auto-entrepreneur a le droit d’être indemnisé en cas d’arrêt maladie, sous certaines conditions. Les indemnités journalières sont calculées sur la moyenne des revenus de son activité professionnelle.
La comptabilité
Grâce au régime de la micro-entreprise, la comptabilité est simplifiée. Pour autant, l’auto-entrepreneur doit tenir un livre de recettes, éditer des factures et déclarer son chiffre d’affaires tous les mois ou à chaque trimestre sur le site de l’Urssaf. Il est possible aussi de déléguer cette tâche à un expert-comptable, ou d’acheter un outil de comptabilité. Comptez entre 20 et 100 € par mois pour ces services.
Le dépôt d’une marque à l’INPI
Si vous souhaitez doter votre entreprise d’un nom commercial, vous devez déposer votre marque auprès de l’INPI. Cela vous coûtera au minimum 190 €. Ce montant est élevé, mais il permet de protéger votre entreprise de ses concurrents, si bien que cette démarche peut se révéler indispensable selon votre activité.
La domiciliation d’entreprise
Vous pouvez domicilier votre entreprise sur votre lieu de résidence sans que cela engendre des frais. En revanche, si vous souhaitez la domicilier en société ou dans une pépinière d’entreprises, comptez entre 10 et 100 € par mois en moyenne selon les services fournis.
Le lancement de l’activité
Selon la nature de votre activité, d’autres frais sont à prévoir pour démarrer :
- l’achat de matériel : ordinateur, outils informatiques, logiciels, véhicule, etc.,
- l’achat de stock,
- la rédaction de documents juridiques (les conditions générales de vente par exemple),
- les frais liés au marketing : création d’un site internet, mise en place de publicités, etc.,
- les frais liés à la location d’un bâtiment ou d’un local.
Les frais postérieurs à la création d’une micro-entreprise
Une fois votre entreprise lancée, vous devez vous acquitter d’un certain nombre de charges :
- Les cotisations sociales peuvent représenter entre 12,3 et 23,2 % de votre chiffre d’affaires. En revanche, vous n’avez pas à vous acquitter de ces frais lorsque vous ne réalisez pas de chiffre d’affaires. Attention toutefois, sans chiffre d’affaires, vous ne pouvez pas bénéficier d’une protection sociale.
- L’impôt sur le revenu dépend de votre taux marginal d’imposition. Celui-ci est compris entre 0 et 45 % sur les bénéfices de votre micro-entreprise.
- La contribution à la formation professionnelle (CFP) représente entre 0,1 et 0,3 % de votre chiffre d’affaires.
- La cotisation foncière des entreprises (CFE) dépend de votre activité et de votre situation géographique. Les personnes réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur à 5 000 €. Les artisans ainsi que certains types de prestation en sont exonérées.
Durant la première année de votre micro-entreprise, vous êtes exonéré de la CFE. Vous pouvez également bénéficier de plusieurs aides à la création d’entreprise, comme l’Acre.
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Il n’existe pas véritablement de bonne période pour créer sa micro-entreprise. En revanche, l’Acre n’étant valable que 12 mois, si vous créez votre entreprise trop tôt et ne générez pas de chiffre d’affaires pendant les premiers mois, vous ne pourrez pas profiter de cette aide.
Sur le plan administratif, la création d’une micro-entreprise est gratuite. En revanche, certains frais obligatoires s’imposent à vous dès le lancement de votre entreprise. Leur coût total est variable en fonction de vos besoins et de la nature de votre activité (formation, achat de matériel, cotisations sociales, assurances…).