Comment devenir sexologue en 2025 ? Les clés pour vous lancer
Vous envisagez de devenir sexologue ? Si vous avez le sens de l’écoute, le goût des relations humaines, une âme de psychologue, et que les sujets relatifs au sexe ne sont pas tabous, ce domaine étonnant vous ouvre ses portes. Mais concrètement, comment se lancer ? Que fait exactement un sexologue ? Dans quelles conditions peut-il exercer ? Quels diplômes sont indispensables ? Quel est le salaire d’un sexologue ? Keobiz répond à toutes les questions que vous vous posez sur cette activité en 2025.
Le sexologue vient en aide aux individus et aux couples pour régler leurs troubles sexuels.
Aucune qualification n’est requise pour exercer en sexothérapie, mais il est préférable d’obtenir des diplômes ou de suivre des formations adaptées. En revanche, le sexologue est médecin.
Les honoraires du sexologue sont fixés librement.
L’activité peut être exercée comme salarié au sein d’un établissement de soins ou en tant qu’indépendant. Dans le second cas, il est nécessaire de créer une entreprise et de s’immatriculer.
La rémunération d’un sexologue oscille entre 2 000 et 2 500 € brut en début d’activité.
Qu’est-ce qu’un sexologue ?
Le sexologue est un praticien spécialisé dans les questions liées à la sexualité et à la santé. Il reçoit en consultation des patients (individus ou couples) qui souhaitent comprendre, analyser et résoudre des troubles sexuels – par exemple, des problèmes de libido, des troubles érectiles ou des questionnements sur le sexe. Il peut aussi prendre en charge une thérapie de couple ou encore faire de la prévention auprès du jeune public, notamment pour sensibiliser les adolescents aux problématiques des maladies sexuellement transmissibles et des violences sexuelles.
En pratique, il existe une différence entre les sexologues, les sexologues cliniciens et les sexothérapeutes :
- Les sexologues sont des médecins ayant suivi une spécialisation dans le domaine de la santé sexuelle (la discipline étant partie intégrante des métiers de la santé et du paramédical). Ils peuvent prescrire des actes médicaux ou des médicaments.
- Les sexologues cliniciens sont des professionnels de la sexologie non médicale qui ont suivi une formation dédiée (de « sexologue clinicien »).
- Les sexothérapeutes sont des praticiens non médecins qui viennent à bout de problèmes sexuels d’origine psychologique : leur discipline relève de la psychothérapie (on parle aussi de « psycho-sexologie »). Techniquement, devenir sexothérapeute est ouvert à tous et toutes – tandis que le sexologue doit avoir suivi des études de médecine, puis être passé par une spécialisation.
Le terme « sexologue » est souvent utilisé de manière plus générale pour désigner les médecins et les professionnels non médecins spécialisés dans la sexualité.
Le spécialiste de la sexualité peut exercer en indépendant, en libéral ou au sein d’un établissement de santé (comme une clinique) en tant que salarié. Son lieu de travail est un espace confidentiel, dans lequel ses patients sont libres d’évoquer leurs problématiques et leurs préoccupations intimes en confiance. Par ailleurs, les consultations peuvent avoir lieu en dehors des cabinets et des cliniques : dans les centres de santé sexuelle, dans les plannings familiaux, ou bien dans les établissements scolaires.
Quelle formation pour devenir sexologue ?
Le sexologue est un médecin : il doit donc avoir suivi des études. Le sexothérapeute, par contre, peut exercer sans diplôme. Dans ce cas, comme pour devenir coach de vie ou pour travailler dans l’événementiel, une formation n’est pas indispensable car la profession n’est pas réglementée. (Contrairement à d’autres professions, comme celle de consultant en ingénierie qui nécessite un Bac +5, celle de consultant en finance qui suppose d’être diplômé en comptabilité et en fiscalité, ou encore celle de moniteur d’auto-école qui oblige à avoir suivi une formation préalable.) Néanmoins, quel que soit le métier en freelance, il est toujours préférable de bien s’y préparer : c’est l’occasion de se mettre en relation avec des professionnels de la psychologie et de développer ses compétences pour définir des plans d’intervention plus pertinents. Justement, quelles sont les études en sexologie (ou les formations professionnelles) recommandées pour exercer, mais aussi pour bénéficier d’une évolution de carrière plus rapide ? Quels cursus ont suivi les étudiants qui deviennent sexologues médicaux et ouvrent leur cabinet ?
En France, 62 % des sexologues ont obtenu un titre universitaire en sexologie ou en santé sexuelle (source).
Plusieurs possibilités s’offrent à vous (notez qu’il n’existe pas de « baccalauréat en sexologie ») :
- Diplômes de médecine ou de psychologie, avec spécialisation comme sexologue.
- Diplômes inter-universitaires de sexologie et de médecine sexuelle pour les futurs médecins (DIUS).
- Diplômes inter-universitaires de sexologie clinique (DIUSC) pour les psychologues, infirmiers, sages-femmes, pharmaciens, kinésithérapeutes ou conseillers conjugaux.
- Diplômes de santé sexuelle.
- Cursus à distance proposé par le CERFPA (Centre privé d’enseignement par correspondance sous contrôle pédagogique de l’État) qui donne lieu à l’obtention d’un certificat.
- Master professionnel sciences humaines spécialisé en psychologie clinique à Tours, Master sciences de la famille et de la sexualité à Louvain, ou Master éducation à la sexualité humaine à Toulouse (après avoir obtenu une licence). Ces diplômes remplacent l’ancienne Maîtrise.
Pensez à consulter les conditions d’admission pour chaque cursus.
Seuls les DIUS et les DIUSC sont reconnus par le Conseil national de l’Ordre des médecins.
Une fois les études terminées, le parcours classique consiste à débuter au sein d’une clinique spécialisée en tant que salarié assistant – le temps de gagner en expérience et de découvrir les différents domaines de spécialisation, mais aussi de se créer une clientèle. Au minimum, il est recommandé de faire un stage dans une institution de qualité.
Comment créer son activité de sexologue ?
Que vous choisissiez d’exercer comme sexologue ou comme thérapeute sexuel, vous devez créer une entreprise et la déclarer. Voici la marche à suivre avec les formalités incontournables.
Le choix du statut juridique
En matière de statut juridique, vous avez le choix entre exercer seul (entreprise individuelle, EURL ou SASU) et vous associer (SARL, SAS, SA). Ce choix doit tenir compte de votre projet et des perspectives de développement que vous entrevoyez. Voici les trois options accessibles :
- Devenir sexologue en entreprise individuelle. Les formalités de création sont fortement allégées : quelques démarches en ligne suffisent, ainsi que l’ouverture d’un compte bancaire dédié. Le régime social est celui du travailleur non salarié, ce qui se traduit par une protection limitée.
Le régime de l’auto-entreprise n’est pas autorisé pour exercer comme sexologue dans la mesure où cette discipline relève du domaine médical. En revanche, il est possible d’être sexothérapeute auto-entrepreneur. Mais attention au plafond de chiffre d’affaires, fixé à 77 700 € par an : au-delà, la bascule vers l’entreprise individuelle est automatique.
- Créer une EURL ou une SASU, à savoir : une entreprise ou une société unipersonnelle, dans laquelle vous êtes l’unique associé. Cette forme juridique consiste à créer une personnalité morale distincte de votre personne physique, ce qui permet de protéger plus efficacement votre patrimoine personnel. Ce type de statut est simple à créer et offre une grande souplesse. Mais le régime social diffère : vous êtes considéré comme travailleur indépendant en EURL et assimilé salarié en SASU.
- Créer une société à plusieurs associés. Les statuts accessibles (SARL, SAS, SA) présentent des différences en matière d’organisation interne, de souplesse dans la rédaction des statuts, ou de cession des titres. Les régimes sociaux diffèrent également.
70 % des sexologues ayant créé une entreprise seuls ont choisi la SASU, et 68 % de ceux qui se sont associés ont opté pour la SAS. (Source : DataInfogreffe.)
La déclaration de l’activité
Votre activité doit être déclarée via le guichet unique des formalités des entreprises. Les démarches sont simples : elles se limitent à remplir un formulaire en ligne et à déposer les documents demandés sur la plateforme.
En revanche, si vous créez une société, vous devez remplir plusieurs obligations préalables afin d’obtenir les justificatifs nécessaires :
- Rédaction des statuts.
- Publication d’une annonce légale de création dans un support habilité (journal d’annonces légales ou service de presse en ligne).
- Dépôt du capital social.
- Déclaration des bénéficiaires effectifs.
L’immatriculation vous permet d’obtenir un numéro SIRET et un numéro SIREN.
Quel est le salaire d’un sexologue ?
Combien pouvez-vous espérer gagner en tant que sexologue ou thérapeute sexuel ? Si l’on en croit les différentes fiches métiers accessibles sur Internet, le salaire d’un professionnel se situe en moyenne entre 2 000 € et 2 500 € brut mensuels (la fourchette la plus haute étant propre aux sexologues médicaux qui exercent au sein de cliniques privées).
Pour autant, tout dépend de plusieurs paramètres, comme le lieu d’exercice, le statut (selon que vous êtes indépendant ou salarié), les conditions de travail, l’expérience, les études suivies, ou encore la notoriété. La rémunération est donc susceptible de varier du tout au tout. De manière générale, une séance d’une durée comprise entre 45 minutes et 1 heure coûte autour de 60 €, avec des variations entre 50 et 150 € en fonction de la complexité des consultations. Mais un indépendant doit déduire de cette somme le montant de ses charges sociales et de ses impôts.
Enfin, le sexologue salarié peut bénéficier de primes (intéressement, participation ou 13e mois) ou d’une part variable sur sa rémunération.
Les séances avec un sexologue ou un sexothérapeute ne sont pas conventionnées par la Sécurité sociale. Les tarifs sont donc librement fixés par les professionnels.
Quelles perspectives d’avancement de carrière pour un sexologue ?
Les évolutions de carrière sont nombreuses. Les sexologues salariés peuvent se lancer à leur compte. Les sexologues indépendants qui exercent dans des cabinets privés ou des établissements de santé peuvent choisir de se spécialiser dans une problématique spécifique ou auprès d’un public particulier (adolescents ou personnes âgées, par exemple).
Dans les deux cas, il est également possible de rejoindre un organisme de formation ou une université afin de transmettre ses connaissances, de développer une activité de chercheur (en soutenant un doctorat), ou d’évoluer vers d’autres disciplines, par exemple pour passer à un emploi de conseiller conjugal.
Obtenir un devis gratuit et sans engagement !
Non : il n’est pas possible de devenir sexologue dans le cadre d’une micro-entreprise, car il s’agit d’une discipline médicale. En revanche, la sexothérapie (qui n’est pas médicale) peut être exercée sous n’importe quel statut juridique.
Les sexologues sont des médecins qui ont suivi un cursus classique avant de se spécialiser : les diplômes sont donc incontournables. Par contre, les psychologues-sexologues n’ont aucune obligation de justifier d’une qualification quelconque, bien qu’il soit recommandé de suivre une formation ou des cours dédiés.
En France, les sexologues sont en majorité des femmes (à 83 %) et la discipline est constituée à 67 % de professionnels non médecins. 62 % d’entre eux ont obtenu un titre en sexologie ou en santé sexuelle. Et plus de 60 % consacrent à cette discipline moins de 50 % de leur temps d’activité professionnelle.