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Comment ouvrir une entreprise dans le bâtiment en 2025 ? Le guide pratique !

Vous désirez lancer votre propre entreprise de construction ou de rénovation ? Le secteur du BTP se caractérise par une grande variété d’activités, qu’il s’agisse de prendre en charge des travaux ou des chantiers de construction, de rénover des bâtiments, ou encore d’installer des équipements. Cependant, ouvrir une entreprise dans le bâtiment nécessite de connaître vos obligations : au-delà des qualifications professionnelles indispensables, il faut aussi immatriculer l’activité, puis respecter des normes et des modalités contractuelles. Que faut-il savoir pour créer votre société en bâtiment ? Laissez-vous guider.

En résumé :
  • Pour ouvrir une entreprise du bâtiment, vous devez justifier d’un titre professionnel ou d’une qualification, ou à défaut, d’une expérience dans le même domaine. Cette obligation s’applique au dirigeant, au représentant légal ou à un salarié.

  • Le secteur du bâtiment est strictement encadré. Il est indispensable de souscrire au minimum une assurance responsabilité civile professionnelle et une garantie décennale.

  • Vous pouvez créer votre structure en tant qu’entrepreneur individuel ou en optant pour une forme de société, en fonction de la nature de votre projet et de vos perspectives d’évolution.

Pourquoi créer une entreprise dans le bâtiment ?

Une entreprise du bâtiment peut être sollicitée pour la conception du bâti (dessin des plans et choix des matériaux) ou pour sa réalisation (construction de l’édifice), mais aussi pour rénover des biens existants (logements, immeubles de bureaux, locaux commerciaux, bâtiments publics ou infrastructures industrielles). Il s’agit d’un secteur vaste qui englobe de nombreux métiers :

  • Études et ingénierie (notamment les chargés d’affaires, les ingénieurs et les architectes).
  • Gros œuvre (maçon, couvreur, carreleur, coffreur, grutier ou encore conducteur de travaux).
  • Second œuvre et finitions (peintre, plâtrier, électricien, plombier, charpentier, chauffagiste, vitrier, serrurier et autres).

En raison d’une demande constante et soutenue en matière de construction, de rénovation et d’entretien, le secteur du bâtiment se distingue par sa solidité structurelle. On comptait 711 000 entreprises dans le domaine en 2020 et près d’1,5 million de salariés en 2021. Pour la même année, le marché de la construction en France était estimé à 300 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Malgré les nombreux défis auxquels le secteur est confronté (comme une forte concurrence et des réglementations toujours plus rigoureuses, en particulier sur le plan environnemental), le marché offre des opportunités de croissance considérables. Surtout si l’on tient compte de la transition en cours vers des bâtiments plus économes en énergie.

Toutefois, créer une entreprise du BTP nécessite de respecter plusieurs obligations et de suivre des étapes spécifiques. Il faut disposer d’un diplôme ou d’une qualification professionnelle (le bâtiment étant une activité réglementée), choisir un statut juridique adapté (entreprise individuelle, auto-entrepreneur dans le bâtiment, EURL, SASU ou autre), analyser le marché, prévoir l’investissement nécessaire et trouver les financements, puis procéder à l’immatriculation. Par ailleurs, la réglementation contraint l’entrepreneur du bâtiment à souscrire des assurances obligatoires (dont une assurance décennale) avant le démarrage du premier chantier et en fonction des prestations proposées. Globalement, les étapes sont similaires à celles de la création d’autres entreprises, par exemple :

Quelles compétences sont nécessaires pour créer une société en bâtiment ?

La création d’une entreprise du bâtiment nécessite de justifier d’une qualification, sauf dans des cas particuliers. De façon générale, les activités étant réglementées, il faut avoir obtenu l’un des diplômes spécifiques du secteur en lien avec le métier exercé :

  • CAP, BEP ou Bac Pro pour les artisans.
  • BTS bâtiment ou études et économie de la construction pour les métiers relatifs à la conduite des travaux.
  • Diplôme d’État d’architecte (DEA).
  • Diplômes de niveau supérieur ou équivalent dans l’un des domaines de la construction, de la rénovation ou de l’ingénierie.
Attention !

Chaque métier exercé doit être justifié par une qualification. Si vous êtes titulaire d’un CAP en électricité, l’entreprise ne pourra pas prendre en charge des travaux de couverture ou de menuiserie.

À défaut d’avoir obtenu un titre officiel, vous devez justifier d’une expérience professionnelle d’au moins 3 ans dans le même domaine d’activité que celui que vous envisagez d’exercer, acquise en tant que dirigeant d’entreprise, de travailleur indépendant ou de salarié. Le cas échéant, une attestation de qualification doit être demandée auprès de la chambre des métiers et de l’artisanat compétente.

Quel statut juridique choisir pour ouvrir une société en bâtiment ?

La question du choix du statut juridique est essentielle pour une entreprise de BTP. L’option adaptée dépend de la nature de votre projet, de vos objectifs et de votre situation personnelle. Explorons les trois grandes possibilités qui s’offrent à vous.

  • L’entreprise individuelle. Sous ce statut, vous exercez en nom propre, sans créer de personnalité juridique. Vous pouvez opter pour le régime de la micro-entreprise (avec un plafond de 77 700 euros HT de chiffre d’affaires par an) et bénéficier d’un abattement forfaitaire de 50 % au titre des frais professionnels, ou choisir le régime réel afin de déduire vos charges pour leur montant réel.
  • La société unipersonnelle. Cette forme juridique vous permet de créer une société en bâtiment en tant qu’associé unique. L’EURL se caractérise par une imposition à l’impôt sur le revenu (avec option pour l’impôt sur les sociétés) et des cotisations sociales sur les dividendes. La SASU est soumise par défaut à l’impôt sur les sociétés (avec option pour l’impôt sur le revenu pour une durée limitée) et ne prévoit pas de cotisations sur les dividendes. Enfin, le dirigeant a le statut de travailleur non salarié dans le premier cas, et il est assimilé salarié dans le second cas.
  • La société. Ce type de structure s’impose si vous souhaitez vous associer (SARL ou SAS) et permet de créer une personnalité morale distincte de la personne physique. La responsabilité est limitée aux apports des associés au capital social et les bénéfices sont soumis à l’impôt sur les sociétés. Quant à la protection sociale du dirigeant, elle dépend de la forme choisie : en SARL, le gérant est considéré comme un travailleur non salarié ou assimilé salarié en fonction du nombre de parts qu’il détient dans la société, tandis qu’en SAS le président est toujours assimilé salarié.
Bon à savoir :

Compte tenu de l’importance du choix du statut lors de la création de l’entreprise, il est recommandé de prendre conseil auprès d’un professionnel (comme un expert-comptable) afin de tenir compte de l’ensemble des paramètres importants.

Comment créer une entreprise de BTP ?

Quelles sont les grandes étapes à suivre pour créer une société en bâtiment ? Elles sont au nombre de quatre : il faut réaliser une étude de marché, établir un business plan, trouver des financements, puis procéder à la création de l’entreprise.

L’étude de marché

Étape préalable incontournable, l’étude de marché vise à définir votre positionnement commercial sur votre secteur en analysant les offres proposées par les concurrents et en déterminant clairement votre audience cible. Il est nécessaire, en effet, d’ajuster vos services aux attentes des clients potentiels et aux besoins du marché, qu’il s’agisse du choix d’une zone géographique où la demande est forte ou de la définition de vos tarifs.

Le business plan

Autre document indispensable, le business plan vise à évaluer la viabilité de votre projet et à estimer sa rentabilité potentielle. Ce document détaille le modèle économique de l’entreprise tout en valorisant ses forces, et intègre un prévisionnel financier sur un minimum de 3 années (avec les investissements de départ, le chiffre d’affaires envisagé et les charges qui pèsent sur l’activité). Il vous sera nécessaire pour partir en quête de financement auprès des banques et des investisseurs privés.

Les financements

Les coûts à anticiper pour ouvrir une entreprise dans le bâtiment sont nombreux. Si le processus de création en tant que tel n’est pas très onéreux, il faut néanmoins prévoir plusieurs postes de dépenses :

  • Achat du matériel (outils, engins, matériaux).
  • Acquisition ou location d’un véhicule adapté au transport du matériel.
  • Acquisition ou location d’un local commercial.
  • Primes d’assurance.
  • Recrutement du personnel.
  • Rémunération du dirigeant.
  • Dépenses relatives à la communication et au marketing.
  • Constitution d’une trésorerie.

Pour réunir le budget nécessaire, vous pouvez vous orienter vers différentes options : emprunt bancaire, collecte de fonds auprès d’investisseurs privés, prêt octroyé par un proche, prêt public, ou encore financement participatif.

Par ailleurs, vous pouvez bénéficier d’aides publiques :

  • L’Acre (aide à la création ou à la reprise d’une entreprise) prend la forme d’une exonération temporaire de cotisations sociales lors de la première année d’activité.
  • L’Arce (aide à la reprise ou à la création d’une entreprise) permet à un demandeur d’emploi de percevoir une partie de son allocation chômage sous forme de capital, afin de financer sa création d’activité.
  • Les dispositifs d’accompagnement à la création d’entreprise (ex-Nacre) sont proposés par les régions. Les modalités de la demande et les conditions d’éligibilité varient selon la région.
  • Le Cape (contrat d’appui au projet d’entreprise) permet au dirigeant de tester la viabilité économique de son projet grâce à l’assistance d’une structure accompagnatrice.

Les formalités de création

Les démarches de création se déroulent en ligne, sur le guichet unique des formalités des entreprises. Leur déroulement exact dépend de la forme juridique choisie : dans le cas d’une EI (y compris au régime de la micro-entreprise), il suffit de compléter le formulaire numérique et de transmettre les pièces justificatives.

Dans le cas d’une société en bâtiment, il faut au préalable :

  • Rédiger les statuts de la société.
  • Déposer le capital social sur un compte dédié.
  • Publier un avis de création dans un journal d’annonces légales ou dans un autre support habilité.
  • Déclarer les bénéficiaires effectifs.

L’INPI transmet le dossier aux organismes compétents et procède à l’inscription de votre structure au Registre national des entreprises (RNE) ainsi qu’au registre du commerce et des sociétés (RCS).

Quelles règles légales encadrent l’ouverture et la gestion d’une entreprise de BTP ?

En raison des particularités du secteur du bâtiment et des risques qui pèsent à la fois sur les entrepreneurs et sur les clients, la législation impose le respect d’un certain nombre de règles pour ouvrir et gérer une entreprise dans ce domaine. Voici les plus importantes.

La carte d’identification professionnelle des salariés

À partir du moment où vous embauchez du personnel dans votre entreprise de BTP, vous devez vous assurer que chaque salarié dispose d’une carte d’identification professionnelle, conformément à ce que prévoit l’article L8291-1 du Code du travail.

Cette carte, qui contient des informations sur l’employé comme sur son employeur, a pour but de lutter contre le travail dissimulé. Elle doit être demandée dès le recrutement par l’employeur ou par l’entreprise qui emploie des salariés intérimaires, auprès de la Fédération française du bâtiment (FFB) ou de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB).

Attention !

En l’absence de carte d’identification, l’entreprise encourt une sanction pouvant aller jusqu’à 4 000 € par salarié non déclaré.

L’obligation d’assurance

Dans le domaine du bâtiment et des travaux publics, il est essentiel de s’assurer contre les risques qui pèsent sur l’entreprise, sur les chantiers pris en charge, sur les clients et sur les tiers. En effet, selon la loi, l’artisan est responsable de plein droit (envers le maître d’œuvre ou l’acheteur final) des dommages susceptibles de compromettre la solidité de l’ouvrage ou de le rendre impropre à sa destination. Pour cette raison, l’entreprise doit justifier dès sa création d’une garantie décennale – qui court sur 10 ans, comme son nom l’indique.

En complément, les artisans qui interviennent dans des travaux de construction et de gros œuvre doivent justifier d’une assurance responsabilité civile professionnelle. Celle-ci couvre les dégâts matériels, immatériels ou corporels touchant des tiers – par exemple, une personne extérieure blessée lors des travaux ou des biens mobiliers détériorés durant une intervention.

Par ailleurs, il existe des garanties facultatives pour protéger l’activité : assurance tous risques chantiers, effondrement, automobile, bon fonctionnement, perte d’exploitation et autres.

Bon à savoir :

Les références des différentes garanties doivent être mentionnées sur les devis et les factures. Il est donc indispensable de les souscrire avant la première intervention.

L’information du consommateur

Si votre entreprise effectue des travaux au domicile des particuliers, vous êtes soumis à des obligations d’information. À ce titre, vous devez indiquer à vos clients, avant la signature du contrat :

  • Le taux horaire TTC pour la main-d’œuvre.
  • Les modalités de décompte du temps estimé pour mener l’opération à bien.
  • Les prix TTC des prestations forfaitaires.
  • Les frais de déplacement.
  • Les autres conditions de rémunération, lorsqu’elles existent.
  • L’éventuel coût d’établissement du devis.
  • Les garanties associées aux travaux.
  • Le droit de rétractation et ses modalités.

De plus, ces informations doivent être visiblement affichées dans les locaux de l’entreprise et sur les supports de communication en ligne.

L’établissement d’un devis

En plus des informations citées plus haut, chaque devis établi par l’entreprise doit mentionner :

  • La date de rédaction.
  • L’identité de l’entreprise ou de l’artisan, ainsi que son adresse.
  • L’identité du client et le lieu d’exécution des travaux.
  • La nature exacte des travaux.
  • Le décompte détaillé de chaque prestation et de chaque matériau utilisé.
  • Les frais de déplacement.
  • Le montant total de l’intervention TTC, avec le taux de TVA applicable.
  • La durée de validité de l’offre.
  • Le caractère payant ou non du devis.

La remise d’une facture

Lorsque l’intervention ou la prestation dépasse la somme de 25 € TTC, l’entreprise est dans l’obligation de remettre à son client une facture. En dessous de cette somme, l’obligation ne s’applique qu’à condition que le client en fasse expressément la demande.

La sécurité des travailleurs

L’entreprise doit mettre en œuvre des principes généraux de prévention sur les chantiers, afin d’éviter les risques et d’évaluer ceux qui ne peuvent pas être contournés. Il faut également aménager les postes de travail et de production de façon à limiter les risques pour la santé, tenir compte des évolutions technologiques, veiller à employer des matériaux et des produits qui présentent le moins de danger possible, et donner les instructions appropriées aux travailleurs.

L’habilitation électrique

Au sein du secteur du bâtiment, les interventions sur le réseau électrique sont spécifiquement encadrées. Seuls des professionnels habilités sont en mesure d’effectuer de telles opérations. Ce faisant, l’employeur doit délivrer une habilitation à chaque salarié concerné après s’être assuré de ses compétences professionnelles : elle spécifie la nature des opérations à réaliser. De plus, il doit remettre au salarié un carnet de prescription qui s’appuie sur les normes homologuées concernant les installations électriques, avec des instructions de sécurité.

Enfin, le dirigeant lui-même doit avoir suivi une formation théorique et pratique sur les risques liés au réseau électrique et sur les mesures de sécurité à prendre.

Les normes d’accessibilité et de sécurité

Si votre entreprise dispose de locaux ouverts au public, les dispositions relatives aux établissements recevant du public (ERP) s’appliquent. À savoir :

  • Prendre des mesures de prévention et de sauvegarde en matière de sécurité incendie.
  • Assurer l’accessibilité des lieux aux personnes en situation de handicap.

Vous avez ainsi une bonne idée des règles et des normes à appliquer dans le cadre de votre activité dans le secteur du bâtiment.

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FAQ
Comment ouvrir une entreprise dans le bâtiment sans diplôme ?

S’il est possible d’ouvrir une entreprise dans le bâtiment sans qualification professionnelle, il faut savoir que cette option s’applique à des cas très particuliers. La loi prévoit notamment la possibilité de créer une société en bâtiment en justifiant d’une expérience professionnelle d’au moins 3 ans dans le même domaine : par exemple, créer une entreprise de plomberie après avoir été soi-même plombier. Un autre cas de figure concerne les travaux de « petit bricolage » proposés par une entreprise multiservices : aucun titre officiel n’est imposé, à condition de ne pas intervenir au niveau du bâti. Par ailleurs, les obligations et les règles à respecter s’appliquent dans tous les cas de figure.

Combien coûte la création d’une entreprise de BTP ?

Vous envisagez d’ouvrir votre propre entreprise dans le bâtiment ? En fonction de la nature exacte de votre projet et de l’activité (ou des activités) exercée(s), il faut prévoir en moyenne entre 180 000 € et 400 000 € en guise de mise de départ. Bien entendu, tout dépend de la situation. À titre d’exemple, une micro-entreprise artisanale coûtera bien moins cher à mettre en place : les formalités de création sont gratuites et vous n’avez pas besoin d’un local.

Sources :

Métiers du bâtiment
Réglementations
Aides à la création d’entreprise
Code du travail, art. L8291-1
Code du travail, art. R4544-9 et suivants
Code civil, art. 1792 et suivants
Code des assurances, art. L241-1 et suivants
Code de l’artisanat, art. L132-1