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Quelles sont les étapes à suivre pour ouvrir une épicerie ?

Vous rêvez de proposer des produits de qualité à une clientèle de proximité ? Ouvrir une épicerie est une excellente façon de partager votre passion des bonnes choses, d’autant que la profession est accessible sans formation. Mais parce qu’il s’agit avant tout de gérer une entreprise, vous devez prêter attention à un certain nombre de détails : comment créer votre structure, quel statut choisir, dans quel secteur géographique vous installer, où trouver des financements, ou bien quelle réglementation respecter pour manipuler et vendre des produits alimentaires. Keobiz vous dit tout ce qu’il faut savoir pour ouvrir une épicerie de quartier.

En résumé :
  • Une épicerie ou supérette est un magasin de proximité proposant des produits alimentaires et de première nécessité.

  • Une fois choisi le type d’épicerie qui vous donne envie, vous devez suivre plusieurs étapes incontournables pour lancer votre activité : réalisation d’une étude de marché, établissement d’un business plan, choix de la forme sociale adéquate, création de l’entreprise, et identification du local idéal.

  • Des obligations et normes strictes doivent être appliquées au sein de l’épicerie, en particulier dans le domaine de la sécurité des aliments.

Ouvrir une épicerie de quartier : comment préparer votre projet ?

Vous projetez d’ouvrir votre épicerie, de proposer vos propres produits, et de chouchouter votre clientèle ? Avant toute chose, vous devez réfléchir au type d’épicerie que vous souhaitez créer. Sur le marché, on distingue deux catégories principales :

  • L’épicerie généraliste, ou supérette, est un point de vente de proximité qui s’adresse à un public large en proposant des produits basiques et de première nécessité. Dans ce cas de figure, il s’agit d’ouvrir une épicerie de quartier, affichant des horaires élargis (avec la possibilité de lancer une épicerie de nuit). C’est le concept de la « supérette » dont s’emparent de plus en plus les enseignes de grande distribution comme Carrefour (Carrefour Express ou Carrefour Market, par exemple), en réponse à une demande forte émanant d’une population locale en quête de commerces plus proches et de relations humaines.
  • L’épicerie fine se caractérise par son positionnement haut de gamme et par ses prix plus élevés. Ce type de commerce est plutôt spécialisé, par exemple : dans les produits bio, dans le luxe, dans les produits régionaux, dans la vente en vrac. Elle trouve sa place dans les centres urbains ou dans les complexes commerciaux, et s’adresse à une clientèle plus spécifique qui recherche un certain type de produit ou un concept en particulier.
Bon à savoir :

Il est possible d’ouvrir une épicerie franchisée : cela permet de compter sur la notoriété d’une marque existante et d’avoir accès à toute une batterie de services (logiciel de comptabilité, assistance pour les achats auprès des grossistes, pack marketing, et autres bénéfices). En contrepartie, il faut prévoir un droit d’entrée et s’accommoder du versement d’une redevance périodique.

Comment ouvrir une épicerie ? Les grandes étapes à suivre pour lancer votre commerce de proximité

Les grandes étapes à suivre pour lancer une épicerie sont les mêmes que pour ouvrir un magasin quel qu’il soit. Il faut commencer par préciser son projet commercial (estimation du chiffre d’affaires, trésorerie nécessaire et rentabilité potentielle), choisir son statut juridique (entreprise individuelle ou société commerciale – voir, à ce propos, la différence entre entreprise et société), prévoir le financement adéquat pour l’investissement initial (sans trop puiser dans son patrimoine personnel, sinon pour l’apport), créer son entreprise, et trouver le bon local ainsi que des fournisseurs de qualité (ce qui diffère, par exemple, d’une activité de freelance informatique, qui peut être pratiquée à domicile et ne nécessite pas de disposer d’un stock). Dans le cas particulier du commerce alimentaire, l’entrepreneur doit aussi connaître la réglementation propre à la formation (s’il est nécessaire ou non d’obtenir un diplôme), à la manipulation des denrées (notamment en matière d’hygiène), et à l’accessibilité des locaux. Ces règles s’appliquent également à l’ouverture d’un restaurant, qu’il s’agisse d’un établissement traditionnel ou d’un restaurant rapide.

Voyons comment se déroule l’ouverture d’une épicerie avec les étapes à suivre et les formalités à remplir.

1. Réaliser une étude de marché

Le secteur du magasin alimentaire de proximité est en plein boom : les épiceries de quartier ont envahi les centres des villes, et les grandes enseignes détiennent chacune leur propre marque de supérette. Cela signifie que la concurrence est rude, et qu’il est indispensable de bien connaître le marché avant de s’installer.

D’où l’importance de l’étude de marché, qui vous permettra :

  • d’évaluer la conjoncture économique globale en matière de vente de produits alimentaires,
  • d’identifier vos concurrents directs,
  • de déterminer quels concepts existent dans la zone et lesquels fonctionnent le mieux,
  • de saisir les tendances et les attentes des consommateurs,
  • et de choisir votre positionnement (donc, aussi, les profils des clients que vous ciblez).

Par exemple, en l’absence d’épiceries de nuit dans votre lieu d’implantation, vous pouvez opter pour ce concept fort qui vous aidera à vous différencier, et vous donnera accès à une clientèle bien spécifique. Pensez aussi aux problématiques d’accès aux locaux, de manière à ce que les consommateurs puissent venir dans votre boutique : places de stationnement ou parking à proximité, transports en commun proches, intégration dans un complexe commercial ou autre.

2. Établir un business plan

Le business plan constitue le pilier financier de tout projet de création d’entreprise. Il est indispensable, en particulier, lorsqu’il s’agit de trouver des financements, et donc de convaincre une banque ou des investisseurs potentiels, voire un franchiseur, ou de demander une aide à la création. Ce document doit être découpé en plusieurs segments :

  • La présentation générale de votre activité (caractéristiques et leviers de différenciation).
  • La mise en avant de vos objectifs financiers.
  • Les investissements à prévoir (locaux, stock, besoin en fonds de roulement).
  • La délimitation des produits vendus. 
  • Le chiffre d’affaires prévisionnel à 3 ans et les moyens à mettre en œuvre pour l’atteindre (recettes, dépenses et bénéfices).
  • L’estimation de la viabilité à 3 ans.
  • L’étude de marché.
Bon à savoir :

Vous envisagez de demander un prêt bancaire ? Les établissements de prêt exigent une contribution personnelle équivalant à 20 ou 30 % du montant souhaité : il est donc compliqué d’ouvrir une épicerie sans apport. L’obtention d’un prêt d’honneur peut toutefois vous permettre de réunir la somme nécessaire pour décrocher le financement désiré.

3. Choisir le statut juridique adapté

Le choix du statut social est essentiel pour ouvrir une épicerie : la forme juridique a une influence sur la fiscalité, la responsabilité personnelle, le chiffre d’affaires qu’il est possible de réaliser, et l’assujettissement à la TVA. Vos options sont résumées dans le tableau ci-dessous.

Statut

Avantages

Inconvénients

Auto-entreprise

Création extrêmement simplifiée

Pas de comptabilité à tenir

Régime fiscal et social avantageux

Exonération de TVA sous un seuil de CA

Plafonds de CA

Responsabilité élevée

Charges non déductibles

Évolution limitée

Entreprise individuelle

Création simplifiée

Comptabilité allégée

Charges déductibles

Responsabilité limitée

Dépôt annuel des comptes

Évolution limitée

Société commerciale

Possibilité de s’associer (SARL, SAS)

Liberté dans la rédaction des statuts (SAS)

Protection des biens personnels

Statut rassurant pour les tiers

Nombreuses possibilités d’évolution

Statuts à rédiger

Formalités de création nombreuses et complexes

Coûts de création élevés

Comptabilité lourde

Afin de choisir le statut adapté à vos besoins, il est préférable de vous faire accompagner par un expert-comptable spécialisé. Celui-ci vous aidera à peser le pour et le contre pour chaque forme juridique, et à sélectionner la plus pertinente en fonction de la nature de votre projet et de vos objectifs à moyen terme.

Exemple :

Vous créez une micro-entreprise : les formalités sont allégées à tous les niveaux et vous bénéficiez d’un régime fiscal et social attractif, mais votre chiffre d’affaires est plafonné à 188 700 € (en 2025) et vous ne pouvez pas déduire vos charges de fonctionnement. En revanche, une société par actions vous permet de vous associer et d’évoluer à votre guise, en contrepartie de formalités plus lourdes et de frais plus importants.

4. Créer l’activité

En pratique, les démarches de création d’une entreprise sont à effectuer sur le guichet unique de l’INPI depuis le 1ᵉʳ janvier 2023. En d’autres termes, ce guichet en ligne est l’organisme compétent pour toutes les entreprises domiciliées en France, ou dont l’activité est exercée dans le pays.

Il vous suffit de suivre le processus étape par étape, et de transmettre votre dossier complet, avec les pièces justificatives demandées, afin d’immatriculer votre activité et de recevoir vos numéros SIREN et SIRET.

5. Trouver le bon local et les bons grossistes

Le choix du local commercial est susceptible d’avoir un impact majeur sur le succès de votre boutique. Il s’agit de bien choisir votre emplacement et d’ouvrir une supérette dans une zone attractive, de façon à développer rapidement une clientèle nombreuse et engagée. Mais il faut également tenir compte de votre budget et de l’amortissement potentiel du local. Plusieurs choix s’offrent à vous :

  • Louer un local, de façon à développer votre activité sans subir la pression d’un emprunt.
  • Acheter un local, une solution pertinente dès lors que votre activité est bien installée.
  • Acheter un fonds de commerce existant plutôt qu’ouvrir une épicerie à partir de zéro, de manière à bénéficier d’une clientèle déjà installée.

Autre point essentiel : identifier les grossistes qui deviendront vos partenaires, en fonction des produits que vous souhaitez vendre. Portez votre attention sur des enseignes fiables, auxquelles vous pouvez faire confiance : vous devrez vous assurer d’avoir des stocks bien garnis en continu, et de pouvoir répondre aux demandes de vos clients dans les meilleurs délais.

Enfin, il ne vous reste plus qu’à communiquer afin de faire connaître votre activité, en passant par un maximum de canaux (moteurs de recherche, réseaux sociaux, affichage publicitaire, distribution de prospectus et autres).

Service Keobiz :

Keobiz vous accompagne tout au long de votre projet visant à ouvrir une épicerie, depuis la réalisation de l’étude de marché jusqu’au choix du local adéquat. Nos experts prennent aussi en charge votre comptabilité courante et répondent à l’ensemble de vos besoins professionnels grâce à des prestations variées (édition des fiches de paie des salariés, gestion des stocks, optimisation fiscale et bien d’autres).

Quelles sont les obligations à respecter pour l’ouverture d’une épicerie ?

En marge des formalités administratives et de l’aspect financier de la création de votre activité, ouvrir une épicerie suppose de connaître et d’appliquer un certain nombre de réglementations relatives au secteur de l’alimentation et du commerce. Quelles sont vos obligations ?

Les normes d’hygiène

Ces normes ne sont pas aussi strictes que pour ouvrir un restaurant, mais elles restent essentielles. Cela concerne :

  • Le respect de la chaîne du froid, celle-ci ne devant jamais être rompue (conservation des aliments entre 0 et 3 degrés) afin d’éviter le développement de bactéries comme la salmonelle ou la listeria. Dans ce but, la température des frigos et des chambres froides doit être contrôlée en continu.
  • Le respect de la chaîne du chaud, qui suppose d’atteindre rapidement la température de 63 degrés pour la cuisson des aliments.
  • Les règles de congélation des aliments : interdiction de congeler les matières premières et les produits préemballés, de recongeler un produit ayant été précédemment décongelé, ou de laisser un produit se décongeler à l’air libre.
  • L’emballage hermétique des matières premières, à des fins de conservation. Les récipients doivent avoir été désinfectés en amont.
Bon à savoir :

Les invendus alimentaires font l’objet de règles strictes. En tant que responsable de la commercialisation et de la valorisation des denrées que vous gérez, vous devez mettre en œuvre la prévention du gaspillage alimentaire, l’utilisation des invendus propres à la consommation humaine (par la transformation ou par le don), la valorisation destinée à l’alimentation animale, et l’utilisation pour créer du compost à destination de l’agriculture ou de la valorisation énergétique. Tous les détails se trouvent sur cette fiche.

Les obligations relatives aux locaux et aux produits vendus

Une épicerie entre dans la catégorie des locaux ouverts au public : elle est donc soumise au respect des obligations relatives aux ERP (établissements recevant du public). En particulier :

  • La sécurité incendie : l’obligation de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des personnes.
  • L’accès aux locaux pour tout le monde, y compris pour les personnes en situation de handicap.
  • L’obligation d’affichage des prix d’achat, ceux-ci devant être exposés à la vue du public (en vitrine, en étalage ou à l’intérieur des locaux). Sachant que certains produits, comme les œufs, le miel ou les aliments préemballés, doivent respecter un affichage particulier.
  • L’obligation d’information relative aux allergènes présents dans les produits vendus.
  • Le contrôle des appareils de pesage, afin de s’assurer de leur fonctionnement correct, de leur exactitude, et de leur bon entretien.
  • L’obligation d’obtenir une licence de vente à emporter pour proposer de l’alcool. Elle doit être demandée en mairie, puis affichée dans les locaux. Le type de licence dépend de la catégorie des boissons : la petite licence à emporter donne le droit de vendre les boissons du groupe 3 (jusqu’à 18° d’alcool), et la licence à emporter s’applique aux boissons des groupes 4 et 5 (au-delà de 18°).
  • L’obligation d’afficher une mention précisant que l’impression des tickets (de caisse et de carte bancaire) se fait à la demande du client, et ce, depuis le 1ᵉʳ avril 2023.

N’hésitez pas à vous faire accompagner par un expert-comptable pour avoir la garantie de respecter ces obligations et normes diverses.

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FAQ
Quelle formation est nécessaire pour ouvrir une épicerie ?

Pour ouvrir une épicerie, il n’est pas nécessaire d’avoir obtenu un certificat spécifique ou suivi une formation dédiée. Pour autant, le métier d’épicier suppose de disposer de compétences humaines et relationnelles, de connaissances en matière de gestion d’entreprise et de comptabilité, et d’un attrait naturel pour l’entrepreneuriat. Par ailleurs, la gestion d’un commerce alimentaire est soumise au respect d’un certain nombre de normes et d’obligations, relatives notamment à la manipulation des denrées et à la sécurité des locaux.

Quel budget pour ouvrir une petite épicerie ?

Le budget pour ouvrir une épicerie varie en fonction de plusieurs paramètres, comme le concept choisi, l’emplacement de la boutique, le fait de louer ou d’acheter vos locaux, le matériel nécessaire à acquérir, ou encore le type de denrées que vous envisagez de proposer à la vente. Il faut également prendre en compte le coût de création de votre activité, qui peut rapidement grimper si vous mettez sur pied une société commerciale. Prévoyez entre 60 000 et 160 000 euros.

La franchise est-elle une bonne solution pour ouvrir son épicerie ?

Vous vous interrogez sur l’intérêt d’une franchise pour votre future épicerie ? C’est légitime : 50 % des épiceries font partie d’un réseau. Cette solution a l’avantage de vous faire bénéficier de la notoriété d’une enseigne existante, et de vous assurer une clientèle de base dès l’ouverture. Il existe des franchises dans de nombreux domaines : épicerie fine (Poivre et Miel, Leonidas, Comtesse Dubarry), produits bio (Biomonde, L’Eau Vive), grande distribution (Carrefour, Casino, Monop’, Franprix) et bien d’autres. Mais attention à l’apport personnel requis : il peut varier du tout au tout en fonction de la popularité de la franchise, à partir de 7 500 euros et jusqu’à 150 000 euros.

Sources :
Règles dans la restauration et les commerces alimentaires
Réglementation pour le commerce de détail alimentaire
Règlement européen relatif aux denrées alimentaires