Tout savoir pour ouvrir une supérette
En France, les supérettes et les épiceries connaissent un franc succès depuis quelques années. Elles offrent un service de proximité très apprécié des clients du quartier et l’investissement peut s’avérer très rentable. Si vous avez l’âme d’un entrepreneur, ouvrir une supérette est un projet tout à fait réalisable, à condition de connaître les facteurs clés qui garantiront la viabilité et la rentabilité de votre activité. Que vous choisissiez d’ouvrir une boutique alimentaire avec un franchiseur ou de manière indépendante, Keobiz vous guide, étape par étape, dans votre création d’entreprise. Réglementation, recherche de fournisseurs, choix du statut juridique, etc., suivez tous nos conseils pour transformer votre projet en réussite commerciale !
Les raisons d’ouvrir une supérette sont nombreuses, à commencer par sa très bonne rentabilité.
L’ouverture d’un commerce alimentaire est soumise à une réglementation stricte, tant sur l’hygiène, la sécurité que l’aménagement du local.
Pour concrétiser votre projet, plusieurs étapes doivent être respectées : étude de marché, business plan, statut juridique, etc.
Enfin, découvrez les avantages et inconvénients d’une supérette en franchise et en indépendant.
Pourquoi ouvrir une supérette de proximité ?
Ouvrir une épicerie ou une supérette de proximité est un excellent choix pour les entrepreneurs qui cherchent une activité dynamique et rentable. Avec l’évolution des habitudes de consommation, ce type de commerce alimentaire attire une clientèle fidèle, en quête de praticité et de convivialité. Une supérette de centre-ville, par exemple, répond à ces attentes en offrant une large gamme de produits alimentaires et d’usage quotidien, le tout à quelques pas de chez soi.
L’atout majeur ? Une forte demande locale. Que ce soit dans les grandes villes ou les zones rurales, ces magasins s’intègrent parfaitement dans leur environnement, tout en offrant une expérience de proximité impossible à remplacer par les grandes surfaces ou le e-commerce.
La réglementation à connaître avant d’ouvrir une supérette
Comme tous les commerces alimentaires, l’ouverture d’une supérette est soumise au respect des réglementations en vigueur. Voici les principaux aspects à prendre en compte pour garantir la conformité de votre projet :
- Les normes d’hygiène et de sécurité alimentaire : vous devrez vous assurer de la bonne conservation des produits, notamment en matière de réfrigération, de stockage et d’emballage. Sans oublier l’affichage des dates de péremption.
- La réglementation ERP (établissement recevant du public) : votre magasin doit répondre aux normes d’incendie et d’accessibilité des personnes handicapées. Ce qui implique des aménagements spécifiques et l’installation d’un système de sécurité incendie adéquat.
- L’affichage des prix : les prix doivent être affichés de façon claire et visible. De même, toute promotion ou réduction doit être signalée de manière explicite.
- L’obtention d’une licence : si vous vendez de l’alcool, une licence III ou IV sera nécessaire selon le type d’alcool vendu. Certaines autorisations sont également requises pour la vente de tabac ou de produits réglementés (produits bio et AOP, jeux de hasard, etc.).
- L’agrément sanitaire pour la vente de denrées animales : il est obligatoire si vous vendez des produits d’origine animale.
Vous souhaitez ouvrir un magasin alimentaire, un supermarché ou un restaurant ? Quel que soit votre concept : restaurant rapide, fast-food, épicerie, snack, etc., nos experts-comptables vous accompagnent tout au long de votre projet : analyse des coûts de fonctionnement, recherche de fournisseurs, choix du statut juridique, protection de votre patrimoine, etc.
Vous rêvez de devenir entrepreneur dans un tout autre domaine ? Vous voulez, par exemple, ouvrir un salon de coiffure ? Notre équipe de spécialistes est aussi à votre disposition. Quel que soit votre secteur d’activité, nous vous offrons un accompagnement sur mesure pour assurer la rentabilité et la réussite de votre entreprise.
Les étapes clés pour ouvrir une supérette rentable
Pour faire de votre projet une entreprise pérenne et rentable, vous devez suivre un plan bien structuré. Voici, étape par étape, les démarches nécessaires.
Réaliser une étude de marché précise
La première étape consiste à évaluer la demande locale et analyser la concurrence. Une étude de marché bien menée vous aidera à ajuster votre offre et à identifier les opportunités.
Les éléments à analyser pour obtenir une vision claire du potentiel de votre projet sont les suivants :
- Le profil de votre clientèle : qui sont vos futurs clients ? Quels sont leurs besoins et leurs habitudes d’achat ?
- La concurrence locale : y a-t-il d’autres supérettes, épiceries ou grandes surfaces à proximité ? Quels sont leurs prix, leurs forces et leurs faiblesses ?
- Les tendances du marché : produits bio, vrac, circuits courts… Intégrer ces tendances peut être un atout pour se démarquer.
Rédiger un business plan pertinent
Le business plan est un document essentiel pour structurer votre projet et convaincre des investisseurs ou des banques de vous accorder un prêt. Il doit contenir :
- La présentation du projet : le type de supérette, son emplacement, votre clientèle cible et la gamme de produits proposée.
- L’étude de marché : c’est la synthèse de l’analyse concurrentielle et de la demande locale.
- Votre stratégie commerciale : prix, politique d’achat auprès des fournisseurs, promotions, services annexes (livraison, drive, click and collect, etc.).
- Vos prévisions financières : le budget initial (aménagement, stock, équipement, trésorerie), le chiffre d’affaires prévisionnel et la rentabilité attendue, ainsi que vos besoins en financement et votre apport personnel.
Trouver un local commercial de proximité
Le choix de l’emplacement est crucial pour la réussite de votre projet. Il doit être situé dans un endroit fréquenté et facilement accessible. Le centre-ville est souvent un choix idéal, mais il est aussi important d’étudier les caractéristiques du quartier comme la proximité d’un arrêt de transport en commun ou la démographie du quartier.
Chercher des financements et des investisseurs
L’investissement initial pour ouvrir une supérette peut varier de 50 000 à 200 000 €, selon la taille du commerce et son emplacement. Pour financer votre projet, plusieurs possibilités s’offrent à vous :
- Le prêt bancaire : un apport personnel compris entre 20 et 30 % du budget est souvent exigé par les banques.
- Aides publiques et subventions : certaines aides à la création d’entreprise peuvent alléger votre investissement telles que l’Acre (aide à la création ou à la reprise d’entreprise) ou les prêts d’honneur.
- Investisseurs privés : faites appel à des business angels, le crowdfunding ou des partenariats pour compléter votre trésorerie.
Sélectionner des fournisseurs compétents
Le choix de vos fournisseurs est une étape cruciale dans la gestion de votre magasin. Il influence directement la qualité de votre offre et la satisfaction de vos clients. Un bon fournisseur doit proposer des produits de qualité, respecter les délais de livraison et offrir des conditions tarifaires avantageuses.
Privilégiez les circuits courts en choisissant des fournisseurs locaux pour des produits comme les fruits, les légumes, les produits bio et artisanaux. Assurez-vous également que qu’ils peuvent proposer des alternatives en cas d’indisponibilité d’un produit. Enfin, vérifiez bien leur certification, notamment pour les produits biologiques.
Choisir un statut juridique adapté
Pour ce type de commerce, le statut de micro-entrepreneur (auto-entrepreneur) n’est pas conseillé. Si la micro-entreprise présente de nombreux avantages comme des formalités simplifiées et une fiscalité allégée, elle présente aussi des limites. Le plafond de chiffre d’affaires à ne pas dépasser est bas (188 700 € par an pour les activités commerciales) et vous ne pourrez pas déduire vos charges. Or, elles sont nombreuses dans un commerce alimentaire (loyer, stock, énergie, salaires, etc.).
La création d’une entreprise individuelle peut être une option pour tester votre activité sans contraintes trop lourdes. Toutefois, en cas de difficultés financières, votre patrimoine personnel peut être engagé.
Si vous envisagez l’aventure en solo, privilégiez des statuts tels que l’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) ou la SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle). Votre patrimoine personnel est sécurisé et leur gestion est assez simple.
Si vous vous lancez à plusieurs, optez pour une SAS (société par actions simplifiée) ou une SARL (société à responsabilité limitée). Ces deux formes offrent une structure adaptée aux entreprises avec plusieurs associés, tout en limitant la responsabilité financière de chacun au montant de leurs apports.
Immatriculer son entreprise de commerce alimentaire
Avant d’ouvrir votre supérette, vous devez l’enregistrer auprès des organismes compétents. Si vous optez pour une entreprise individuelle, l’immatriculation s’effectue via le guichet unique de l’INPI. Ce dernier centralise l’ensemble des formalités des entreprises.
Si vous choisissez de créer une société :
- Rédigez ses statuts juridiques.
- Déposez son capital social à la banque.
- Publiez un avis de constitution au journal d’annonces légales.
- Déclarez la société sur le site du guichet unique.
Dans tous les cas, vous recevrez ensuite votre numéro SIREN qui identifie officiellement votre entreprise auprès de l’administration. Vous obtiendrez également un code APE (activité principale exercée), qui correspond à votre secteur d’activité, ainsi qu’un extrait Kbis, véritable carte d’identité de votre entreprise, qui prouve son existence légale.
Souscrire des assurances pour protéger votre activité
Comme tout commerce alimentaire, une supérette est exposée à divers risques (vols, incendies, accidents clients). Pour couvrir ces risques, vous devez obligatoirement souscrire une assurance de responsabilité civile professionnelle (RC Pro). D’autres assurances peuvent être utiles comme l’assurance sur les stocks ou encore l’assurance perte d’exploitation.
Communiquer sur l’ouverture de votre supérette
Une fois votre commerce prêt, il est temps d’attirer vos premiers clients ! Pour cela, voici quelques actions marketing à mettre en place :
- Distribuez des flyers dans votre quartier et proposez des promotions de lancement pour inciter les habitants à venir découvrir votre magasin.
- Optimisez votre communication digitale : communiquez sur vos réseaux sociaux et créez une fiche d’établissement Google pour gagner en visibilité locale.
- Nouez des partenariats avec des commerces voisins (boulangerie, boucherie, pharmacie) pour booster le bouche-à-oreille.
Ouvrir une supérette sous franchise ou un magasin indépendant ?
Les franchiseurs présents sur le marché français sont nombreux : Franprix, Vival, Carrefour City, etc. Si vous hésitez entre l’ouverture d’un magasin en franchise ou en indépendant, voici quelques avantages et inconvénients de chaque option.
L’ouverture d’une supérette franchisée
Opter pour une franchise présente plusieurs avantages. Vous profitez d’un concept commercial éprouvé et de la notoriété de l’enseigne. Vous bénéficiez également d’un accompagnement constant de la part du franchiseur.
En revanche, il faut s’acquitter d’un droit d’entrée et l’investissement de départ est souvent important. De plus, vous devez respecter les normes imposées par les franchises, ainsi que leur catalogue produits.
C’est un modèle qui peut être particulièrement intéressant pour les entrepreneurs débutants, car il offre un cadre de travail structuré, mais vous ne pourrez prendre aucune initiative personnelle.
Ouvrir un magasin alimentaire indépendant
Créer un commerce indépendant vous permet d’avoir une plus grande liberté dans la gestion de votre projet. Vous pouvez choisir vos partenaires, définir vos propres prix et adapter votre offre selon les besoins locaux. Toutefois, ce choix comporte plus de risques et nécessite davantage d’investissement en termes de gestion et de communication.
Ouvrir une supérette est un projet ambitieux qui demande une bonne préparation et une gestion rigoureuse. Pour optimiser vos chances de réussite, n’hésitez pas à contacter notre cabinet d’expertise comptable en ligne. Nos experts-comptables en commerce vous aideront à concrétiser votre projet !
Obtenir un devis gratuit et sans engagement !
Pour évaluer la rentabilité de votre supérette, vous devez prendre en compte plusieurs éléments : les coûts d’investissement initiaux, les frais fixes et variables, les marges sur les produits vendus, ainsi que le chiffre d’affaires estimé.
Il n’est pas nécessaire de détenir un diplôme spécifique pour ouvrir une supérette, mais une formation dans le secteur de la gestion, du commerce ou de la vente peut être un atout. Une bonne documentation sur les règles d’hygiène et de sécurité alimentaire est aussi fortement recommandée.
Les commerces alimentaires les plus rentables sont ceux qui répondent aux attentes locales : supérettes, magasins bio, épiceries fines, points de vente spécialisés (produits locaux, vrac), etc. Leur rentabilité est élevée en raison de la forte demande et de l’absence de concurrence directe.