Vendeur à domicile indépendant (VDI) : mode d’emploi en 2025
Indépendance, autonomie, choix des entreprises partenaires, importance du contact humain : le statut de VDI (vendeur à domicile indépendant) offre de nombreux avantages à ceux qui souhaitent se lancer pleinement dans une activité commerciale ou simplement générer un complément de revenus. Mais avant de démarrer, il est essentiel de bien connaître le statut et ses particularités : conditions d’accès, fonctionnement de l’activité, régime fiscal et social, et réglementation à respecter. Que faut-il savoir pour devenir VDI en 2025 ? Keobiz vous répond.
Le vendeur à domicile indépendant (VDI) se déplace chez les clients pour leur proposer une sélection de produits ou de services. Ses revenus sont directement liés à ses performances commerciales.
Deux statuts existent pour exercer : VDI mandataire ou acheteur-revendeur. Le choix a un impact sur le mode de rémunération et sur les investissements à prévoir.
Devenir VDI suppose de remplir des conditions légales et de suivre les étapes classiques de création d’une entreprise.
Le métier de VDI est compatible avec la plupart des autres activités, mais des exceptions existent.
VDI : définition
La vente à domicile indépendante, ou démarchage à domicile, consiste à proposer des marchandises ou des services directement aux clients, en dehors des lieux de vente habituels. Le vendeur à domicile indépendant (VDI) peut prospecter ses clients chez eux, sur leur lieu de travail ou dans la rue. Il peut travailler seul ou rejoindre des réunions d’autres vendeurs à domicile.
Ainsi, le vendeur sert d’intermédiaire entre l’entité dont il propose les produits ou services (on parle d’« entreprise de vente directe ») et les clients. Dans le même temps, il exerce en toute autonomie, sans lien de subordination avec la société qui l’a mandaté.
En pratique, pour son activité de VDI, le vendeur :
- Utilise le nom, le logo et/ou la marque commerciale de l’entreprise de vente directe (dont il doit préserver l’image de marque dans le cadre de ses opérations de démarchage).
- Exerce sans contrat de travail au titre de son activité, mais avec le statut de vendeur indépendant.
- Gère librement l’organisation de son travail et fixe lui-même ses objectifs commerciaux.
- Peut obtenir l’assistance de l’entreprise sous la forme de supports commerciaux (bons de commande ou fiches techniques relatives aux produits), de conseils sur la gestion des stocks, de modèles comptables, d’échantillons ou de cadeaux destinés aux clients, ou encore de formations spécifiques afin de développer ses compétences.
Le VDI (vendeur à domicile indépendant) ne doit pas être confondu avec le VRP (vendeur, représentant et placier) qui exerce dans le cadre d’un contrat de travail en tant que salarié. Le VDI dispose d’un contrat écrit qui mentionne sa qualité de travailleur indépendant et détaille les conditions d’exercice de son activité de vendeur, ainsi que les modalités de rémunération.
Quels sont les avantages du VDI ?
Parmi les avantages offerts par l’activité de VDI, il y a l’autonomie dont jouit le vendeur indépendant. Vous êtes libre d’organiser votre temps de travail comme vous le souhaitez, d’employer les méthodes de vente que vous préférez, et de fixer vos propres objectifs commerciaux. Vous pouvez travailler à temps plein ou à temps partiel, en faire votre activité principale ou exercer la vente en complément d’un autre travail, adapter votre planning à votre situation personnelle et à vos besoins. En bref, vous êtes seul décisionnaire – et seul responsable de vos résultats.
Autre avantage : la possibilité de choisir les produits ou services que vous préférez, en fonction de vos intérêts ou des perspectives de rentabilité. Vous pouvez, par exemple, vendre des articles que vous connaissez bien – ce qui facilitera la mise au point de votre argumentaire – voire que vous utilisez vous-même au quotidien, ou porter votre dévolu sur des marchandises qui vous garantissent une forte marge bénéficiaire.
Dernier point, et non des moindres : l’activité de vente à domicile peut être exercée sans diplôme ni formation. Si vous avez les qualités commerciales indispensables, rien ne vous empêche de vous lancer au plus vite (après avoir accompli quelques formalités).
Qui peut devenir vendeur indépendant à domicile ?
Si vous envisagez de devenir vendeur à domicile indépendant, sachez qu’il vous faut remplir trois conditions. Celles-ci sont cumulatives. Vous devez :
- Avoir 18 ans révolus ou être mineur émancipé.
- N’avoir aucune condamnation à une peine vous interdisant d’exercer, notamment pour cause de faillite personnelle, ou vous interdisant de gérer une entreprise.
- N’exercer aucune activité incompatible avec celle de VDI.
Le non-respect de l’interdiction d’exercer vous expose à une amende de 375 000 € et à une peine de 2 ans d’emprisonnement. En cas de non-respect de l’interdiction de gérer une entreprise, la sanction prévue s’élève à 30 000 € d’amende et à 2 ans d’emprisonnement.
Comment fonctionne l’activité de vente à domicile indépendante ?
Le VDI exerce à son compte une activité principale ou secondaire, en signant un contrat avec une entreprise de vente directe. Dans le détail, voyons comment fonctionne cette activité, en commençant par le choix du type de contrat.
Le contrat de VDI mandataire
Par ce contrat, l’entreprise donne mandat au vendeur pour démarcher les clients, mais reste propriétaire des stocks. Le VDI propose les produits ou services inscrits au catalogue de l’enseigne, puis passe commande une fois que ses clients se sont engagés à acheter. On parle aussi de « VDI courtier ».
En pratique, cela signifie que le vendeur n’a pas de stock à constituer. Cela confère à l’activité une meilleure sécurité financière, puisque le VDI n’a pas besoin d’avancer les fonds nécessaires à l’achat des produits. Tout ce qui concerne la gestion du stock, des livraisons et des encaissements est pris en charge par l’entreprise de vente directe.
La rémunération prend la forme de commissions versées par l’entreprise, en fonction du chiffre d’affaires réalisé. Le taux de commission est fixé à l’avance dans le contrat, et peut être évolutif (comme illustré dans l’exemple ci-dessous).
Le contrat de VDI mandataire prévoit une commission de 10 % jusqu’à 2 000 € de chiffre d’affaires, et de 25 % au-delà. Si vous avez vendu pour 1 500 €, le montant de vos commissions brutes s’élève à 150 € (1 500 x 10 %). Si vous générez 4 000 €, vous percevez 1 000 € (4 000 x 25 %).
Le contrat de VDI acheteur-revendeur
Dans ce cadre, le vendeur achète du stock auprès de l’entreprise de vente directe afin de le revendre par ses propres moyens, en générant lui-même ses bons de commande, et donc en fixant ses propres prix (en tenant compte du prix maximum conseillé par l’enseigne). Pour ce faire, il dispose d’un « agrément de distribution ». Par conséquent, le VDI prend un risque, puisqu’il doit acquérir des produits qu’il n’est pas certain de réussir à revendre, mais aussi gérer les stocks, les livraisons et les encaissements.
La rémunération correspond aux marges réalisées : elle est égale à la différence entre le prix d’achat et le prix de revente.
Le VDI achète pour 10 000 € de produits qu’il remet en vente pour un prix supérieur de 50 %. S’il parvient à tout vendre, cela lui fait une marge bénéficiaire de 5 000 €.
Le cumul avec une autre activité
La particularité de l’agent commercial réside dans le fait qu’il peut cumuler cette activité avec une autre, qu’elle soit salariée ou indépendante – par exemple, en complément d’un travail d’employé qui constitue son activité principale. Il peut aussi exercer pour le compte de plusieurs entreprises de vente directe, à condition que celles-ci ne soient pas concurrentes (ou, le cas échéant, en obtenant un accord préalable auprès de chacune d’elles).
Par ailleurs, une activité commerciale peut s’avérer incompatible :
- Avec certaines professions libérales réglementées (par exemple : médecin, avocat, notaire, architecte, expert-comptable ou huissier de justice).
- Avec le statut de fonctionnaire à temps plein. (À temps partiel, en revanche, une activité secondaire est possible. Mais elle doit être compatible avec le travail public et nécessite l’obtention d’une autorisation écrite du supérieur hiérarchique.)
- Avec l’existence d’une clause de non-concurrence dans le contrat de travail pour un salarié.
Si vous cumulez une activité salariée et une activité commerciale indépendante, seule la première doit respecter la durée maximale du travail (48 heures par semaine et 10 heures par jour).
En tant que demandeur d’emploi, il est possible de cumuler une activité de vente à domicile avec l’allocation de retour à l’emploi (ARE). Le cumul est intégral si vous avez démarré votre activité avant la perte de votre emploi, ou partiel dans le cas contraire – le montant de l’allocation étant alors calculé en proportion des revenus bruts générés par l’activité commerciale, dans la limite du salaire brut perçu antérieurement en tant que salarié (l’ARE ayant été calculée sur la base de ce montant).
En tant que retraité, vous pouvez continuer à toucher tout ou partie de votre pension en exerçant comme vendeur à domicile, en vertu du dispositif cumul emploi-retraite. Il faut, pour cela, avoir atteint l’âge légal de départ, toucher une pension à taux plein, et avoir liquidé tous vos droits à la retraite de base et complémentaire. À défaut, le cumul est plafonné à 1,6 fois le SMIC ou à la moyenne des 3 derniers mois de salaire.
Vous avez la possibilité d’être à la fois vendeur à domicile et auto-entrepreneur, mais aussi d’intégrer l’activité de vente à une micro-entreprise existante. Dans ce dernier cas, vous devenez redevable des cotisations sur les revenus générés par vos ventes et êtes rattaché immédiatement au régime social des travailleurs non salariés.
Comment démarrer comme vendeur à domicile indépendant ?
Concrètement, quelles sont les étapes à suivre pour devenir VDI ? C’est ce que nous allons voir maintenant.
1. Définir vos objectifs comme vendeur
À ce stade, vous devez déterminer les modalités de votre activité en tant que vendeur à domicile. Allez-vous exercer à temps plein ou cherchez-vous à générer un complément de revenus ? Combien de temps pourrez-vous y consacrer par semaine ? Avez-vous besoin d’une formation commerciale ? Quelle rémunération espérez-vous obtenir ? Les réponses à ces questions vous permettront de fixer vos objectifs.
2. Identifier les produits ou services à vendre
Un VDI peut être amené à vendre toutes sortes de produits ou de services. Il faut donc faire un choix, en fonction de vos préférences et des domaines que vous maîtrisez le mieux. Optez pour un secteur qui reflète votre personnalité et vos habitudes en tant que consommateur. Quelques exemples de catégories de produits/services qui rencontrent un certain succès :
- La mode et les accessoires.
- La cosmétique et les soins naturels.
- Le bien-être et la santé.
- La décoration intérieure.
- Les bijoux.
- Les articles et les jouets pour enfants.
- Les produits pour la maison.
- Les produits artisanaux.
- Les articles pour animaux de compagnie.
- Les aliments et les boissons.
3. Trouver une entreprise de vente directe
Le VDI travaille sous contrat avec une entreprise de vente directe. Il s’agit de bien choisir votre partenaire commercial (par exemple, en consultant son site web et en étudiant avec soin les conditions générales de vente) et de le contacter pour devenir candidat. Quelques exemples d’entreprises de VDI :
- Vorwerk (équipements électroménagers comme le Thermomix®)
- Mamie & Co (produits basés sur « les trucs, astuces, remèdes et recettes de nos grands-mères »).
- Secrets de Miel (produits naturels à base de miel).
- Point de Rosée (marque française de prêt-à-dormir pour les femmes).
- Stanhome (produits cosmétiques et d’entretien ménager).
- Kadodis (produits gourmands, comme du chocolat et des bonbons).
- Adjus (appareils pour faire des jus de fruits).
- Captain Tortue (jouets en bois et jeux éducatifs pour enfants).
- Dog Home (articles pour animaux de compagnie).
Vous trouverez une liste plus complète d’entreprises de vente directe sur cette page.
4. Déclarer l’activité
La déclaration de votre activité commerciale s’effectue sur le site du guichet unique des formalités des entreprises, dans un délai maximal de 15 jours après le démarrage. À l’issue de la procédure, vous recevez un numéro d’identification SIRET. Le code d’activité (APE/NAF) est le 4799A – Vente à domicile.
En outre, vous devez obligatoirement vous immatriculer au registre du commerce et des sociétés (RCS) ou au registre spécial des agents commerciaux (RSAC) lorsque deux conditions cumulatives sont remplies :
- Vous avez exercé comme vendeur en toute indépendance pendant 3 années civiles consécutives (y compris par intermittence).
- Vous avez perçu une rémunération brute annuelle supérieure à 23 500 €.
Si c’est le cas, l’inscription doit être effectuée à compter du 1er janvier qui suit la dernière des 3 années civiles. Le choix du registre dépend de la nature du contrat conclu avec l’entreprise de vente directe : RSAC pour le mandataire et RCS pour l’acheteur-revendeur. Une fois inscrit, le vendeur n’est plus assimilé à un salarié : il relève du régime général des travailleurs non salariés.
5. Ouvrir un compte bancaire dédié à l’activité
S’il n’est pas obligatoire d’ouvrir un compte professionnel, il faut néanmoins se doter d’un compte courant dédié aux revenus de l’activité commerciale à partir d’un chiffre d’affaires de 10 000 € réalisé pendant deux années de suite. Notez que les comptes professionnels s’accompagnent le plus souvent de fonctionnalités pertinentes pour les entreprises, comme l’accès à des logiciels de comptabilité ou de facturation.
6. Assurer votre activité
Enfin, il est recommandé de couvrir votre activité en souscrivant une assurance responsabilité civile professionnelle. Celle-ci vous protège contre les conséquences de dommages causés aux tiers dans l’exercice de votre activité.
Certains contrats de VDI imposent la souscription d’une assurance professionnelle. Lisez attentivement les termes de votre contrat afin de démarrer votre activité dans les règles.
Par ailleurs, l’assurance du véhicule que vous utilisez pour vos déplacements comme vendeur doit être élargie à votre activité. Renseignez-vous auprès de votre assureur.
Quelle est la fiscalité du vendeur indépendant à domicile ?
La fiscalité du VDI peut être divisée en trois composantes : l’imposition des revenus, la TVA et la CFE.
L’imposition des revenus
En tant que vendeur à domicile, vos revenus sont ceux d’un travailleur indépendant et soumis à l’impôt sur le revenu. Néanmoins, vous n’avez pas le choix entre BIC et BNC : le mode d’imposition dépend du type de contrat que vous avez signé, et donc de votre statut de VDI (contrairement aux cotisations qui dépendent de l’inscription ou non à un registre).
- Le VDI mandataire perçoit des commissions versées par l’entreprise de vente directe : ses revenus sont déclarés dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC), avec l’application d’un abattement forfaitaire de 34 % pour frais professionnels.
- Le VDI acheteur-revendeur perçoit une rémunération en fonction des marges tirées de la revente des produits ou services : ses revenus sont déclarés dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC), avec l’application d’un abattement de 71 % pour frais professionnels. (À titre de comparaison, le régime micro-BIC en LMNP donne droit à un abattement de 50 %, et la même règle s’applique au statut LMP.)
Dans les deux cas, vous avez le droit de déduire vos frais de déplacement de votre revenu imposable – en plus de l’abattement forfaitaire appliqué par l’administration fiscale.
La rémunération versée au VDI est indiquée sur le bulletin de précompte remis chaque trimestre par l’entreprise de vente directe. Ce bulletin mentionne également le montant des charges sociales.
La TVA
La franchise en base de TVA s’applique au vendeur à domicile indépendant en dessous d’un seuil de chiffre d’affaires (année N-1) :
- 37 500 € pour un mandataire.
- 85 000 € pour un acheteur-revendeur.
Le cas échéant, les bons de commande, factures et bulletins de précompte doivent porter la mention « TVA non applicable, art. 293 B du CGI ».
La CFE
La contribution foncière des entreprises est un impôt local applicable à toute personne physique ou morale qui exerce une activité professionnelle non salariée. En revanche, pour le VDI, la CFE est due seulement au-delà de 7 772 € de rémunération brute annuelle (soit 16,5 % du montant du plafond annuel de la Sécurité sociale).
Quel est le régime social du vendeur indépendant ?
Le régime social du VDI varie selon qu’il est inscrit ou non à un registre professionnel :
- Le vendeur indépendant non inscrit est assimilé à un salarié et relève du régime général de la Sécurité sociale.
- Le vendeur indépendant inscrit au registre du commerce et des sociétés (RCS) ou au registre spécial des agents commerciaux (RSAC) relève du régime général des travailleurs non salariés.
Pour ce qui est des cotisations sociales versées à l’Urssaf, c’est l’entreprise de vente directe qui se charge des déclarations et du versement chaque trimestre. Le mode de calcul dépend du montant des revenus bruts avant l’abattement fiscal de 10 % pour frais professionnels :
- Moins de 648 € (3 fois le plafond journalier de la Sécurité sociale) : le vendeur ne verse pas de charges sociales.
- Entre 648 et 1 728 € (entre 3 et 8 plafonds journaliers), le montant de la cotisation est fixé forfaitairement : 29 € en dessous de 648 €, 58 € entre 648 € et 1 296 €, et 174 € entre 1 296 € et 1 728 €.
- Entre 1 728 € et 5 832 € (entre 8 et 27 plafonds journaliers), le montant de la cotisation est calculé sur la base d’une assiette forfaitaire avec application des taux de droit commun, en fonction du revenu brut par trimestre – conformément au tableau ci-dessous.
Revenu brut par trimestre
Assiette forfaitaire par trimestre
De 1 728 € à 2 159 €
756 €
De 2 160 € à 2 591 €
972 €
De 2 592 € à 2 807 €
1 188 €
De 2 808 € à 3 239 €
1 512 €
De 3 240 € à 3 455 €
1 728 €
De 3 456 € à 3 887 €
2 052 €
De 3 888 € à 4 103 €
2 376 €
De 4 104 € à 4 535 €
2 916 €
De 4 536 € à 4 751 €
3 240 €
De 4 752 € à 5 183 €
3 780 €
De 5 184 € à 5 399 €
4 212 €
De 5 400 € à 5 831 €
4 644 €
Supérieure ou égale à 5 832 €
Salaire réel
(Source : URSSAF)
- À partir de 5 832 €, les charges sont calculées en fonction du revenu réel du vendeur, avec application des taux de droit commun.
Quelle est la réglementation à respecter pour un VDI ?
Devenir vendeur à domicile indépendant, c’est aussi prendre connaissance de la réglementation qui s’applique à une activité strictement encadrée : celle qu’on appelle démarchage à domicile, porte-à-porte ou vente hors établissement. Voici un aperçu des principales règles à respecter :
- Le démarchage est interdit lorsque le consommateur a manifesté clairement son refus (le contrevenant risque jusqu’à 150 000 € d’amende et 1 an d’emprisonnement).
- Le démarchage à domicile exclut la vente par téléphone et par Internet (ces deux activités obéissant à un régime spécifique) ainsi que la vente ambulante (sur les marchés, dans les foires et les salons) et la vente dans les lieux habituellement réservés au commerce.
- Avant toute prise de commande, le vendeur doit fournir à son client un document précontractuel d’information contenant notamment son identité et celle de l’entreprise de vente directe, les caractéristiques du bien ou du service vendu, le prix unitaire et total, ainsi que les garanties légales ou commerciales applicables.
- Lors de la conclusion de la transaction, le vendeur doit remettre à son client un exemplaire du contrat en bonne et due forme, signé par les deux parties.
- À compter de la conclusion du contrat, le vendeur ne peut recevoir aucun paiement ni aucune contrepartie de la part du client avant l’expiration d’un délai de 7 jours.
- Le client dispose d’un droit de rétractation de 14 jours durant lequel il peut revenir en arrière, sans avoir à donner de motif et sans supporter d’autres coûts.
Le respect de ces règles est indispensable pour exercer une activité en conformité avec la loi. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à en discuter avec un professionnel (un expert-comptable, par exemple).
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La vente à domicile constitue une activité à part entière. Conséquemment, elle permet au vendeur indépendant de bénéficier d’une couverture sociale, et donc de cotiser en vue de la retraite (pour le régime de base). Le régime social dépend toutefois du statut du VDI, selon qu’il est inscrit ou non à un registre professionnel : s’il est inscrit, il relève du régime des travailleurs indépendants. S’il ne l’est pas, il relève du régime général de la Sécurité sociale.
Pour devenir vendeur à domicile indépendant, il faut trouver une entreprise de vente directe et signer un contrat spécifique en choisissant le statut souhaité (mandataire ou acheteur-revendeur). Il est nécessaire également d’effectuer les formalités de déclaration de l’activité sur le guichet unique et de souscrire une assurance professionnelle.